En sport automobile, ce week-end le circuit de Spa-Francorchamps refermait sa saison 2025 avec les Traditionnelles 24h 2 chevaux. Cette année, la course lancée en 1985 célébrait son 40e anniversaire. L'occasion de replonger un peu dans son histoire.
Au départ, c’est une idée un peu folle ! Rassembler des deux chevaux pour un double tour d’horloge sur le circuit de Spa-Francorchamps. Pourtant, en 1985, le Santa Fe club de Chaineux y a cru et a rassemblé 61 deuches pour la première édition. « Ce n’était pas le circuit F1 qu’on connaît aujourd’hui. C’était un circuit qui démarrait des Combes. Qui descendait la nouvelle portion et qui remontait par les routes de service. Et la salle de presse était alimentée par un générateur. Les photocopies des classements se faisaient dans les toilettes des Combes parce que c’était le seul endroit où il y avait du courant », raconte
Jean-Marc Hardy qui était le responsable presse des premières éditions.
« Je trouvais ça idiot de faire rouler des Deux-Chevaux en course, au départ »
Comment retracer l’histoire des 24 heures deux chevaux sans évoquer Marc Jamar. Le Liégeois a remporté 9 fois l’épreuve. Mais au départ, l’événement ne l’intéressait pas. « Je trouvais ça idiot, ridicule de faire rouler des Deux-Chevaux en course. Et donc, ça ne m’intéressait pas. Et par hasard, je suis passé à Francorchamps. J’ai vu qu’il se passait quelque chose. j’ai été voir et j’ai compris que je m’étais complètement trompé », enchaîne Marc Jamar, 9 fois vainqueur des 24h 2CV.
« Les premières éditions, c'était roulez jeunesse »
Au fil des éditions, le modèle emblématique de la marque aux chevrons a évolué. La voiture de ville commercialisée en 1948 est devenue un véritable prototype pouvant dépasser les 150 kilomètres par heure. « Les premières éditions, on allait chercher une voiture à la casse. On mettait un siège qui ressemblait à un siège baquet et roulez jeunesse. C’était amusant, génial. Petit à petit, la compétition a fait qu’on a fait évoluer les voitures. On a trouvé des chevaux et la course à l’armement a commencé », développe Marc Jamar.
« On ne retrouve pas cette entreaide dans les autres catégories »
Malgré le poids des années, la passion autour de « la deuche » est restée intacte. Cette année, 43 deuches sont au départ de la course. Parmi elles, il y a la numéro 96 de Sylvain Dumoulin. Le Disonais apprécie l’enteaide entre les participants. « Ici je casse un goujon de culasse alors que ça ne m’est jamais arrivé. L’année passée c’était une galette de direction. Donc il y a toujours une petite pièce qui se fragilise et on y remédie. Je viens d’aller voir un confrère quelques stands plus bas. Il avait un moteur cassé. Il m’a dit de prendre le goujon et on s’arrange après. On ne retrouve pas ça dans les autres catégories », indique le pilote disonais, Sylvain Dumoulin.
3 voitures pour la famille Blaise
L’histoire plus récente de la course a aussi souri à d’autres régionaux. L’écurie Blaise est la dernière belge à s’être imposée en 2023. Pour cette 40e édition, la famille malmédienne aligne une troisième voiture historique. « C’est quelque chose qui me tenait à cœur. La troisième voiture est celle avec laquelle j’ai roulé, il y a 10 ans. On l’avait rangée mais on l’a préparée en troisième voiture pour des copains », explique André Blaise, le patron de l’écurie. Pour cette 40e édition, les 24 Heures 2CV ont une nouvelle fois célébré la passion du pilotage amateur. Et au vu de l’enthousiasme suscité, les mythiques “deuches” ont encore de belles années devant elles.
Sur le même sujet
Recommandations
Spa-Francorchamps: la (future) Uhoda Tower, au pied du Raidillon
14 équipes jalhaytoises au départ du 20e JMC rallye de Jalhay