Ce jeudi soir, dans le cadre de la semaine de la santé mentale, la Clinique Psychiatrique des Frères Alexiens organisait une soirée thématique au Centre Culturel de Welkenraedt avec le spectacle « Toutes les choses géniales » qui évoque le suicide.
“Maman a fait une grosse bêtise”, voilà comment est abordée la thématique du suicide dans la pièce « Toutes les choses géniales ». Dans un style improvisé, le comédien dalhemois, François-Michel Van der Rest s’immisce dans la peau d’un enfant de 7 ans dont la maman a fait une tentative de suicide.
« J'aime traiter le sujet avec de la légèreté et de la profondeur à la fois »
C’est à l’aide d’une liste de choses géniales, qu’il essaie de redonner le goût de la vie à sa maman. Une liste à rallonge, comme fil rouge. Une manière légère et délicate de démystifier le suicide, sans pour autant le dédramatiser. « C’est une proposition de la metteuse en scène Françoise Walot qui m’a dit que cette pièce était faite pour moi. J’ai fait beaucoup d’improvisation dans ma carrière et j’aime encore en faire. Le suicide, c'est un sujet qui me touche parce que j’aime les sujets qui peuvent remuer l’âme. J'aime quand ce ne sont pas des choses légères et superficielles. Et j’aime toujours le faire avec de la légèreté et de la profondeur à la fois », confie le comédien, François-Michel Van der Rest.
Un spectacle subtil et participatif
Pendant plus d’une heure le comédien s’appuie sur le public pour alterner entre moments de joie et d’émotion. Un récit énergique qui a séduit le public présent en nombre dans le centre culturel welkenraedtois. « Ça touche tout le monde. Tout le monde connait quelqu’un qui est touché par ça. Ça valait le déplacement parce que c’est fait de façon géniale. Et le fait de faire participer tout le monde fait qu’on reste présent tout au long de la pièce parce qu’on attend le fait d’être interpelé », indique un spectateur.
« La pièce peut quelque part servir pour de la prévention »
Organisée dans le cadre de la semaine de la santé mentale et des 150 ans de la Clinique des Frères Alexiens, la représentation a été enrichie d’échanges avec les professionnels de l’établissement welkenraedtois. « Les échanges sont toujours riches. Mais en général, le sentiment était que les gens avaient apprécié la pièce. C’est une pièce qui propose la vision de l’entourage des victimes et pas de la victime. Cela peut quelque part servir pour de la prévention », commente le docteur Wildemeersch, psychiatre de la clinique Psychiatrique des Frères Alexiens qui continuera de fêter ses 150 ans le 15 octobre prochain. Les portes du Château de Ruyff s'ouvriront au public pour une exposition qui retrace l’évolution de la clinique, depuis 1875.
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