L'heure est au bilan pour Alain Barbier, le chef de corps de la zone de police Vesdre. Son mandat arrivant à échéance au 1er juin 2026, il doit informer les autorités d'ici le 30 septembre prochain s'il souhaite briguer un second mandat ou non.
C'est en tout cas un bilan positif que tire le chef de corps de la zone de police Vesdre pour son premier mandat, qui court encore jusqu'au 1er juin 2026. "Beaucoup de choses ont été mises en place et beaucoup d'autres sont encore à mettre en place. Mais le point de mire de ma vision était une police visible et de proximité, avec des policiers à pieds, des maîtres-chien, des motocyclistes et du travail de fond pour que les citoyens de Verviers, Pepinster et Dison se sentent plus en sécurité", détaille-t-il. "Objectivement, aujourd'hui, ces trois communes sont plus en sécurité qu'auparavant".
Des pressions en interne?
Les choses seraient moins roses en interne, comme le dévoile Eddy Quaino, permanent CGSP police, qui a reçu plusieurs témoignages du personnel côtoyant ou ayant côtoyé de près le chef de corps de la zone de police Vesdre. "Je m'exprime au nom des membres du personnel qui m'ont rapporté un réel malaise depuis plusieurs mois dans différentes structures, que ça soit au niveau du cadre administratif et logistique, mais aussi au niveau du comité de direction : chez les commissaires, chez les inspecteurs principaux et au niveau du cadre de base. On a constaté ces dernières années des départs d'anciens collègues qui n'en pouvaient plus du climat qui existait au sein de la zone".
Selon plusieurs sources, le chef de corps instaurerait un climat toxique, allant jusqu'à isoler relationnellement et physiquement certains membres du personnel qui ne seraient pas spécialement d'accord avec certaines de ses décisions. Cela dans le but de faire fuir ces personnes occupant des postes cadre afin de les remplacer par des proches. Une quinzaine de cadres sont partis depuis l'arrivée d'Alain Barbier en 2021, dont le désormais ex-directeur opérationnel, poste pourtant clé.
Une plainte déposée
Toujours selon nos informations, ces agissements auraient commencé dès la prise de fonction du chef de corps de la zone. Bref, ce renouvellement de mandat va encore faire parler dans les semaines et mois à venir. "C'est clair que la gestion des ressources humaines par Alain Barbier sera évaluée au sein de la commission d'évaluation", indique Maxime Degey, président du Collège de police de la zone Vesdre. "Pour le reste, et c'est connu médiatiquement, on sait qu'une plainte a été déposée à son encontre et on prend cela très au sérieux. Ce n'est pas évident, quand on est à la tête de 300 personnes dans une zone de police, de faire les choses comme il faut, donc tout cela va être analysé par cette commission et c'est elle qui rendra son verdict", détaille encore Maxime Degey.
Trois possibilités
Trois avis sont possibles : une évaluation « bonne », qui reconduirait automatiquement Alain Barbier ; une « satisfaisante », qui permettrait au chef de corps de repostuler, mais qui ouvrirait aussi la porte à d'autres candidats ; et enfin, une évaluation « insuffisante », qui excluerait Alain Barbier des candidats à ce nouveau mandat. Une fois son évaluation effectuée, la commission rendra son avis au conseil de police, qui aura le dernier mot. Cette procédure devrait arriver à son terme en mai 2026 et on connaîtra alors le nom du futur chef de corps de la zone de police Vesdre.
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