Norbert et Josée Gazon, des apiculteurs heureux !

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Le rucher du coin du Bois est installé à quelques dizaines de mètres de la réserve naturelle domaniale des Hautes Fagnes du côté de la Fagne de Sourbrodt, un vrai petit paradis pour les abeilles !

Il y a des apiculteurs plus heureux que d’autres, et Norbert Gazon ainsi que son épouse Josée font assurément partie du lot. Installé en bordure de la Fagne de Sourbrodt, le couple mesure et savoure tous les jours son bonheur. 

Il y a une quinzaine d’années maintenant qu'on a commencé avec Josée, explique Norbert Gazon. On a suivi des cours d'apiculture, mais avant ça, on aimait déjà les abeilles. Comme on travaillait, on n'avait pas beaucoup de temps, donc on a commencé avec quelques ruches. On a suivi les cours, puis on a démarré un peu plus sérieusement avec cinq, six, sept, huit, neuf, dix et puis vingt ruches.

À la tête de chaque colonie qui compte plusieurs dizaines de milliers d’abeilles domestiques, une reine dont le rôle est d’assurer la survie de l’espèce. Si, en hiver, les abeilles sont en mode repos sous la vigilance du couple qui veille à la santé des ruches et des couvains, le retour du printemps et surtout de la chaleur sonne la reprise des activités des butineuses et annonce le temps des récoltes. Si au sein de la ruche, chaque abeille a son rôle à jouer, il en est de même chez les Gazon. 

Nous, on travaille avec des petits corps, des demi-corps, et donc on récolte du miel tout le temps, ça nous permet d'avoir une certaine variété dans le miel, comme du miel de printemps. On a du pissenlit. Et puis, quand le pissenlit est mort, c’est le trèfle, etc. Donc, on a différents miels. En gros, moi, je travaille dans les ruches. Récolter, c'est moi. Le contrôle des ruches, on le fait toujours à deux. Extraire le miel, ça, c’est Josée. Le travailler, c’est moi. La mise en pot, c'est Josée, et la vente, c'est Josée !

Ces deux dernières années, les apiculteurs ont dû faire face à une hausse du taux de mortalité de plus de 27 %. Les causes qui affectent et menacent la vie des abeilles domestiques sont multiples. Si les protégées de Josée et Norbert peuvent être victimes de bactéries ou de maladie comme partout ailleurs, leur proximité avec la réserve naturelle du plateau des Hautes Fagnes leur assure toutefois une jolie protection. 

On n'a pas de pesticides, parce qu'il y a beaucoup d'abeilles qui meurent aussi à cause des pesticides et des traitements des champs et des vergers, etc. On n'a rien ici, donc c'est beaucoup plus nature. On produit un peu moins, mais nous perdons rarement une ruche. 

Les apiculteurs, ils sont près de 10 000 en Belgique, jouent un rôle clé dans la pollinisation des végétaux. Si les changements climatiques restent une menace difficile à combattre au niveau local, la création et la protection de milieux et d’habitats naturels accueillants pour la biodiversité contribuent au bien-être du vivant en général ainsi que des insectes pollinisateurs en particulier, soit à toutes ces petites bêtes essentielles à la vie sur Terre ! 
 


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