Bonne nouvelle pour les pompiers et ambulanciers volontaires du Royaume. Ils sont désormais couverts pour les maladies professionnelles. Depuis 2015, la Fédération Royale des Corps de Sapeurs-pompiers se battait pour obtenir cette reconnaissance. Une décision que les risques engendrés par le Covid-19 ont fini par accélérer.
Audrey Degrange
Etre en première ligne et sauver des vies, pour les pompiers et ambulanciers du pays, c’est plus qu’un métier, c’est un véritable engagement. La crise sanitaire le démontre une nouvelle fois, ils sont tous plus mobilisés que jamais. "On est fier du corps des pompiers qu’ils soient professionnels ou volontaires. La Fédération tient à tous les remercier, explique Frédéric Lex, Président de la Fédération Royale des Corps de Sapeurs-Pompiers de Belgique. On constate que malgré les conditions difficiles du moment, le taux d’absentéisme est extrêmement faible chez les professionnels et le niveau de disponibilité exceptionnellement élevé chez les volontaires qui ont choisi de se mettre à disposition des zones de secours. C’est très positif et à l’image finalement des pompiers."
6000 pompiers professionnels et 12 000 volontaires travaillent actuellement pour les 35 zones de secours que compte le territoire belge. Deux statuts qui prennent les mêmes risques que ce soit en intervention ou face au Covid-19 mais qui pourtant ne sont pas égaux quand il s’agit d’être couvert par une assurance maladie professionnelle, une injustice en passe d’être réparée. "Le Covid-19 a permis de débloquer la reconnaisance de la maladie professionnelle directement liée aux conséquences d’une infection liée au Covid-19 chez tous les pompiers volontaires, poursuit Frédéric Lex. C’est-à-dire que tous les frais médicaux, les absences à leur travail principal sont aujourd’hui reconnues avec effet rétroactif au 11 mars. Il manque encore l’arrêté royal mais le conseil des ministres s’est prononcé favorablement à cette décision."
L’avancée est significative pour les pompiers volontaires qui se battaient depuis des années pour obtenir cette assurance eux qui ne ménagent jamais leurs efforts alors que, et on l’oublie peut-être un peu trop souvent, ce n’est pas leur métier de base. "ça peut parfois être peu d’interventions par mois comme ça peut être plus important, note Quentin Grégoire, Commandant des pompiers de la Zone de secours Vesdre Hoëgne et Plateau. Ce sont aussi des obligations de formations en interne ou en externe donc ça demande des sacrifices et il y avait une réelle disproportion entre ce qui était prévu pour les pompiers professionnels et pas pour les volontaires."
Dans la zone de secours 4, la mesure concerne plus de 300 pompiers soit les trois quart de l’effectif qui pourront donc désormais introduire une demande d’indemnisation via les formulaires 601 et 603. Reste maintenant à voir jusqu’où s’étendra cette nouvelle couverture. "Le Covid, on est sûr. On attend de voir si les autres maladies seront reprises par Fedris, l’Agence fédérale des risques professionnels."
Cette première reconnaissance est quoiqu’il en soit une bonne nouvelle mais la fédération l’annonce déjà d’autres combats sont encore dans les cartons pour que se gomment les différences entre les deux statuts.
Les volontaires désormais assurés contre les maladies professionnelles.
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