Le projet de rénovation urbain au centre de Dison mais sans l’ascenseur, un coût supplémentaire pour un service rendu par Intradel et le report du budget au mois de janvier, étaient au menu du conseil communal de Dison.
De ce report momentané, l’échevin des finances Régis Decerf s’en est expliqué : comme pour toutes les communes de Wallonie, le budget 2026 est compliqué à établir. On sait que les mesures envisagées par le gouvernement fédéral mais pas encore votées auront un impact important sur les finances communales. Nous sommes donc dans l’incertitude et le manque d’information quant à la portée à prendre en compte de ces mesures sur notre budget. Nous avons donc choisi la prudence plutôt que de présenter un budget qui ne pourrait être que fantaisiste.
Exit l'ascenseur
Après cette explication, c’est le projet de rénovation urbaine portant sur l’espace libéré par les anciens garages Léonard pour en faire un large espace convivial, avec un parking important et autres aménagements récréatifs et environnementaux. Avec notamment la création innovante d’un ascenseur reliant le centre de Dison à deux pôles importants situés sur les hauteurs : la maison de repos Couquemont et un établissement scolaire. Un projet déjà porté il y a une trentaine d’années par l’ancien bourgmestre Yvan Ylieff, mais qui était tombé en sommeil à cause de délais administratifs largement dépassés, ce qui avait provoqué l’abandon des subsides Feder promis au projet.
Voilà donc le projet qui refait surface, avec une nuance importante : l’abandon provisoire de la construction de l’ascenseur. « Les nouvelles mesures fédérales envisagées, qui ont pour but de détruire les services publics, nous obligent à scinder le projet en deux lots, à savoir la redynamisation de l’espace au centre de la commune, le projet de l’ascenseur qui avait pour but de créer une liaison entre le centre et les hauteurs, à l’avantage des aînés mais aussi des jeunes » a expliqué la bourgmestre Véronique Bonni.
Une épée de Damoclès
Il s’agissait pour le conseil communal de délibérer sur l’appel à un auteur de projet, pour un montant de 292.000 euros. Ce qui a été critiqué par le groupe d’opposition Odas, qui a soupçonné de favoritisme, compte tenu du délai de deux mois laissé à cet auteur pour réaliser ce projet, ce qui ne serait tenable que pour l’auteur déjà désigné en 2018 qui a déjà travaillé. Des critiques assez techniques ont également été émises par la spécialiste du groupe Sophie Balaes qui estime aussi qu’une épée de Damoclès pèse sur le projet qui doit être terminé fin 2028 sous peine de perdre les subsides de 4 millions d’euros promis pour ce projet. Le vote s’est terminé majorité contre opposition, soit 13 pour et 11 contre.
Odas prône un service gratuit d’Intradel
Un autre débat a eu lieu à propos de la reconduction du programme émis par Intradel sur le thème « Zéro déchets ». Intradel compte 30 centimes par habitant pour mener diverses actions dans ce sens. Ce qui a provoqué une réaction du conseiller Odas Jefferson Arnauts qui estime que les habitants ont déjà assez payé avec l’augmentation des taxes et propose donc de demander à Intradel de fournir ce service gratuitement. Il lui a été répliqué que ce tarif, qu’il a lui-même voté à l’AG d’Intradel, est en vigueur depuis longtemps déjà, et est justifié parce que cette action dépasse la mission d’Intradel. « La gratuité du service coûterait à l’intercommunale, déjà en déficit de 500.000 euros, la somme de 336.000 euros à l’échelle de la Province » lui a objecté Régis Decerf. Le point a été voté par 17 pour et 7 contre, ceux d’Odas.
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