Le bois wallon, une filière de qualité

Entre Arnaud Cartelle et le bois, plus qu'un métier, c'est une véritable passion. Bûcheron de formation, il décide il y 7 ans, de se diversifier et de lancer sa scierie artisanale. Ici, pas de production de masse mais un travail sur-mesure, précis et soigné où chaque planche à une histoire. « Ce qui me plaît d'abord, c'est de toucher à des métiers comme les charpentiers, les menuisiers mais aussi les petits privés, explique Arnaud Cartelle, Artisan du bois. Par exemple, un monsieur qui a un bois dans son jardin, il me l'amène à la scierie et je lui rends sa valeur en lui faisant des planches pour son poulailler, une cabane ou alors un privé qui est propriétaire d'un bois, je valorise pour lui comme aujourd'hui, je suis en train de valoriser du bois pour un propriétaire de Pepinster et je lui fais des planches pour la toiture de son hangar. »
Des caillebotis aussi pour les promeneurs en Fagnes. Le savoir-faire d'Arnaud est reconnu dans la région mais son métier devient de plus en plus rare. Ce week-end, il a donc décidé d'ouvrir ses portes pour faire découvrir son univers et inciter les consommateurs à ralentir. « Je pense que les gens n'ont plus le temps de laisser faire les choses, de choisir son bois, ses mesures et de se faire conseiller. Je pense que les gens maintenant on décide, on va au plus vite et on va dans les grandes surfaces et je trouve ça dommage. »
Soutenir la filière bois locale, c'est aussi un message porté par l'opération Week-end du Bois. « Les grandes enseignes, on a aucune idée d'où vient le bois, de sa valeur sociale, économique, écologique également, rappelle Olivier Dethier, Chargé de mission au Groupe d'Action Locale Fagnes Haute – Amblève. Ici, on a la garantie d'un bois qui vient de la région, qui fait vivre des acteurs économiques de la région et mine de rien des forêts de la région. »
Des forêts au coeur des réflexions : le changement climatique est une réalité. « On voit dans beaucoup de régions des transitions, on est en train d'abattre beaucoup d'épicéas justement pour passer vers une forêt qui serait plus résiliente, plus durable, plus productive dans le long terme et donc c'est notamment des essences plus feuillues et plus diversifiées que ce qu'on voit aujourd'hui », conclut Olivier Dethier.
L'occasion de rappeler que le bois wallon est de qualité et que miser dessus ne pèse pas forcément plus sur le portefeuille.