Le frelon asiatique devient de plus en plus envahissant dans notre région. Il menace surtout la biodiversité, en s'attaquant notamment aux abeilles. On a suivi deux spécialistes de la destruction en mission pour un nid perché dans un arbre.
Yves Godefroid, « Monsieur Guêpe » de Stavelot, et Olivier Cremer, de « OC Destruction » de Theux sont deux spécialistes, formés et outillés. Ils sont aussi pompiers professionnels et partent donc en guerre contre les nids de guêpes et de frelons asiatiques en dehors de leurs heures de service. « Le frelon européen est plus grand que l’asiatique, il peut faire jusqu’à 3 cm de long. L’asiatique se distingue parce qu’il est plus noir, avec l’extrémité des pattes plus jaune et avec une ligne jaune-orangée sur l’abdomen », détaille Yves Godefroid, alors qu’il prépare avec Olivier Cremer le matériel pour intervenir sur un tout gros nid perché dans un arbre. Ce nid, de la taille d’un gros ballon de football, se trouve à 18m de haut, bien visible. « Le nid peut faire jusqu’à 80 cm de diamètre et contenir entre 10 et 15.000 frelons. Il faut savoir qu’on arrive dans une période où on va en apercevoir de plus en plus, en raison de la chute des feuilles. Ici, c’est un nid secondaire, qui est plus gros que le nid primaire que les frelons construisent quand ils s’installent à un endroit. »
Un danger pour les abeilles
Et si on pointe tant du doigt les frelons asiatiques, c’est parce qu’ils envahissent clairement nos contrées depuis quelques années maintenant et qu’ils sont très dangereux pour notre biodiversité, notamment en s’attaquant aux abeilles. « Il y a quelques années on n’en dénombrait que dans le Luxembourg, puis ils se sont installés dans le sud de l’arrondissement, Stavelot, Malmedy et maintenant dans le grand Verviers », poursuit Olivier Cremer. Qui nous rappelle les règles de base quand on découvre un tel nid : « Ne jamais intervenir seul, prévenir les services de secours où les sociétés spécialisées. Il y a des précautions à prendre. Ici, Yves utilise une grande perche qui peut être déployée jusqu’à 30 mètres. Il y a au bout un dard pour injecter un produit insecticide extrêmement toxique pour les frelons, le même produit que pour les guêpes. En quelques minutes, la colonie est décimée. » Mais si le frelon à priori ne va pas attaquer, il y a quand même le risque qu’il vous tombe sur la tête, groggy avant d’agoniser. C’est ainsi qu’un tapis de petites bêtes ailées se créent rapidement au pied des arbres, derniers instants de vie de ces frelons invasifs. Avant une autre mission elle aussi bien nécessaire pour sauvegarder les ruches alentour.
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