De l'élevage à l'assiette il n'y a qu'un pas à "La ferme d'en face"

Revenir au travail de la terre et des animaux, c’est ce qu’ont décidé Philippe Defourny et son épouse il y a trois ans maintenant. D’une chèvre et une vache, ils sont désormais passés à une vingtaine de chèvres et une dizaine de vaches. Un cheptel qui leur offre désormais de beaux produits dans leur magasin. « Avec le lait de chèvre, on fait du fromage. On a aussi notre viande, des oeufs et d’autres produits de différents producteurs du coin. Les gens peuvent acheter, ici, des bons produits », explique Philippe Defourny  de « La ferme d’en face » à Aubel. Et petite particularité ici, ce n’est pas la demande qui crée l’offre. « On a un petit cheptel avec une dizaine de vaches, donc ça veut dire que l’on n’a pas beaucoup de viande. On vend de la viande tous les deux mois. On prévient 1 à 2 semaines avant sur notre page Facebook et tout va très vite. Il y a plusieurs clients qui viennent acheter notre viande et qui la congèle jusqu'à la prochaine découpe. Cela nous fait très plaisir que ces clients ne mangent que notre viande, uniquement».

Le seul trajet de ces Black Angus est donc celui vers l’abattoir. La découpe se fait également ici.  Philippe Defourny a dû suivre une formation de boucher-charcutier. Un métier pourtant en pénurie qui n’attire plus les jeunes. « Pour moi, être éleveur et boucher est un plus. Parce que, je vois tout de A à Z. Je sais que la bête n’a pas eu de problème. Elle n’a eu que notre herbe à manger. Je sais donc ce que je vends et les gens ont envie de savoir ce qu’ils mangent », ajoute encore l’éleveur.

De l’élevage à l’assiette, il n’y a donc qu’un pas à « La ferme d’en face » qui commence aussi à vendre auprès de certains restaurants.