A La Micro Ferme du bout du monde, sur les hauteurs de Creppe, on utilise une technique ancestrale, la couche chaude à base de fumier de cheval, pour réchauffer les serres et encourager la pousse des semis de manière naturelle.
Pas de repos donc pour les maraîchers, qui préparent activement les premiers semis du printemps.
Même début février, alors que les gelées nocturnes sont encore bien piquantes, il y a du travail dans les maraîchages bio. Comme construire des couches de fumier de manège, pour qu’il se réchauffe. Et après la poussée d’ammoniaque, le fumier sera prêt à l’emploi. « La température va s’élever en 7 à 8 jours jusqu’à 80 degrés dans la couche de fumier, à cœur. Ensuite, on est dans une descente très lente de la température, de 6 à 8 semaines », explique Michaël Dossin, maraîcher avec Anaïse, à la Micro ferme du bout du monde, à Creppe, sur les hauteurs de Spa.
Tapis chauffants naturels
Le principe est donc d’utiliser la chaleur du fumier pour encourager les semis, avec des couches chaudes, semis qui sont prêts à s’épanouir dans quelques jours. « Plutôt que d’avoir des tapis chauffants électriques ou un système lié à du pétrole, nous on préfère utiliser ces déchets de manège. La température, à fleur, juste en surface de la couche, va atteindre entre 20 et 24 degrés, ce qui va nous permettre de démarrer quasiment l’ensemble des semis de printemps. Les prochains semis prévus dans une dizaine de jours ce sont les poivrons et les aubergines qui demandent des températures chaudes et très tôt en saison. Ensuite on partira sur des semis de plantes vivaces pour la pépinière qui ouvrira le 10 mai. » Michaël et Anaïse vont donc découper des couches de quelques centimètres pour les utiliser comme tapis chauffants pour les semis, le gros du fumier continuera lui à chauffer dans son coin en attendant d’autres utilisations tout au long de la saison.
Autonomie énergétique
« Ça fait vraiment partie des principes d’autonomie qu’on défend sur la ferme, mais en plus de cela on valorise les déchets du manège, qui eux devraient payer pour évacuer ces déchets-là. Après la couche chaude on va pouvoir la réutiliser une troisième fois pour la remettre sur les planches de culture et le potager à proprement parler », détaille encore Michaël Dossin. La Micro ferme du bout du monde qui a aussi réussi son pari de participation citoyenne, en rassemblant quelques 182 contributeurs pour la construction d’une yurtagone, pour un local d’accueil. Comme quoi, travailler le sol en le respectant, cela ne plaît seulement qu’à la nature.
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