Dans un contexte financier particulièrement contraint, la majorité Alternative-Progrès à Malmedy a présenté hier soir un budget 2026 en équilibre, qui maintient les services publics et poursuit des investissements structurants.
« Ce budget n’est ni un budget d’austérité ni un budget de facilité. C’est un budget de responsabilité, qui assume les contraintes tout en protégeant les Malmédiens », explique l’échevin des Finances Jacques Remy-Paquay. Le budget ordinaire prévoit 25,3 millions d’euros en recettes pour 25,2 millions en dépenses, avec un boni de 144.000 € à l’exercice propre. Aucune hausse du précompte immobilier ni de l’impôt des personnes physiques n’est prévue, et seule la taxe sur les immondices augmente légèrement (+5 %), sur décision de la Région. « Nous avons fait le choix de ne pas reporter ces pressions financières sur nos citoyens », précise l’échevin.
Le budget extraordinaire consacre 6,2 millions d’euros aux investissements, financés de manière équilibrée entre emprunts, subsides et fonds propres. Parmi les projets : 700.000 € pour l’entretien des routes, 600.000 € pour le Mobipôle et 200.000 € pour un parking sur le site de l’ancien Relais, 1,25 million pour l’achat du bâtiment Saint-Quirin, 950.000 € pour l’aménagement du War Museum, ainsi que des initiatives pour les bornes de recharge et l’efficacité énergétique. « Chaque euro investi par la Ville génère des salaires locaux, de l’activité pour les PME et renforce l’attractivité de Malmedy », conclut Jacques Remy-Paquay.
Malmedy : le groupe ECm critique un budget fragile
Pour le groupe d’opposition ECm, le budget 2026, malgré son équilibre apparent, reste fragile et préoccupant. Le budget ordinaire affiche 26,18 millions de recettes pour 26,16 millions de dépenses, avec un très faible boni de 15.189 €. « Ce résultat est inquiétant pour l'avenir, notamment au regard des 829.727 € de boni du résultat budgétaire », souligne Jean‑Marie Blaise, chef de groupe ECm.
Les dépenses liées à la dette augmentent de 369.057 €, tandis que le crédit spécial de recettes est presque à son maximum. Jean‑Marie Blaise rappelle que la taxe additionnelle au précompte immobilier avait déjà été relevée en 2020, générant plus de 2,2 millions d’euros supplémentaires. « Le cap de 2026 a été difficilement franchi, et les prochains budgets s’annoncent ardus, notamment avec l’absence probable des Grands Prix de Formule 1 en 2028 et 2030 », ajoute-t-il.
ECm critique également le timing des travaux en centre-ville : l’engagement d’un manager pour 33.000 € n’a pas empêché que la Chemin-Rue soit en chantier pendant la période des achats de Noël, compliquant l’accès aux commerces.
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