Née en plein cœur des Golden Sixties, l’Opel GT surgit comme le petit coupé que personne n’attendait. Ligne sensuelle façon bouteille de Coca-Cola, icône des années ’70, cette sauvageonne au blitz reste l’une des plus séduisantes réussites d’Opel.
Dans les années ’50 et au début des Golden Sixties, la marque Opel, c’était des voitures robustes, fiables… mais pas très sexy ! Une situation que la General Motors, qui avait racheté le constructeur en 1929 aux fils de son fondateur Adam Opel, décidait de faire évoluer en améliorant l’image des différents modèles d’une marque qui allait prendre le blitz pour logo. Apparurent sur la route les Kadett A, Commodore A, Olympia A, Rekord P2… ainsi qu’un petit coupé que personne n’avait vu venir !
Ainsi naquit l’Opel GT ! À une époque où l’engouement pour les petites voitures de sport était réel. Il n’en fallait pas plus à la General Motors pour envoyer certains de ses designers américains s’occuper du cas d’Opel. Au Salon de Francfort 1965, l’Expérimental GT était présentée sur base d’un châssis de Kadett, dotée d’une mécanique 1,9 litre de 90 chevaux et surtout d'une ligne tout en courbes, dont la forme rappelle la célèbre bouteille de Coca-Cola. Pas de doute, les géniteurs sont bien Ricains !
Une Corvette miniature qui fait tourner les têtes
L’enthousiasme des visiteurs du salon est palpable, et une étude de marché plus loin, le processus de production peut démarrer. L’Expérimental GT devient Opel GT, officiellement lancée en septembre 1968 avec deux motorisations différentes : le bloc de 1,9 litre, mais aussi un plus modeste 1100cc de 60 chevaux. Le succès est immédiat auprès du public, qui voit dans la GT une sorte de petite Chevrolet Corvette C3. Autre production de la General Motors sortie en 1968, soit la même année ! Aucun hasard donc à ce lien de parenté…
Ce qui fait la force et le charme de la GT, c’est une ligne équilibrée et dynamique. Notamment caractérisée par des phares escamotables selon un système de basculement mécanique qui étonne encore aujourd’hui. Mais au fait, pourquoi des phares escamotables ? Pas seulement pour le style : la réglementation américaine imposait une hauteur minimale de phares que le capot plongeant ne permettait pas d’atteindre. D’où le système ingénieux… mais physique, reposant sur une simple tringle à actionner depuis le tableau de bord.
Une sportive fun, légère et accessible
Puisqu’on est dans l’habitacle, restons-y. La GT étant une deux places, c’est forcément spartiate, mais la position de conduite se révèle aussi sportive qu’agréable, au même titre que le petit volant.
L’Opel GT que vous avez sous les yeux est la célèbre version 1,9 litres de 90 chevaux, en fait le moteur de la Rekord 1900. Le petit bloc de 1100cc n’a quant à lui pas eu le succès escompté, ses 60 chevaux manquant singulièrement de caractère. Signalons que la boîte de vitesses manuelle à quatre rapports était souvent remplacée par une automatique à trois rapports aux États-Unis.
Avec la GT, Opel a frappé fort : 185 km/h en pointe, 940 kilos sur la balance, une mécanique fiable et moderne, et une implantation moteur derrière le train avant gage de maniabilité.
Le châssis, de grande qualité, permet d’aller vite et de se faire plaisir à une époque où c’était encore possible. Opel réussit ainsi à créer une sportive efficace en utilisant un maximum de pièces issues de la grande série : un véritable tour de force industriel.
Son succès commercial n’a rien d’étonnant. Produite à plus de 103.000 exemplaires, dont 70.000 exportés vers les États-Unis, la GT jouit aujourd’hui d’une image toujours séduisante. Les versions 1900cc sont celles qui ont le mieux traversé les décennies.
Plus que jamais, l’Opel GT reste un symbole : celui de la petite sportive agile, audacieuse et irrésistiblement dessinée. Une sauvageonne qui, malgré une carrière courte, a marqué l’histoire de l’automobile allemande… et américaine !
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