Vendredi aura lieu la journée internationale des personnes handicapées. À cette occasion, nous avons décidé d’informer 5 députés sur différents parcours de vie qui mettent en lumière les freins et les leviers à une insertion socioprofessionnelle. La Députée Marie-Martine Schyns a donc rencontré Festim, un jeune issu de l’enseignement spécialisé qui vient de décrocher un CDI comme peintre carrossier.
"Quand j’étais gamin, je repeignais déjà mes petites voitures." Festim Jusufi est un jeune issu de l’enseignement spécialisé. Depuis le début de sa vie, il a rencontré beaucoup d’obstacles à cause de son handicap. Avec beaucoup de motivation et de persévérance, il a réussi à s’intégrer dans le milieu professionnel. Au terme de son Contrat d’Adaptation Professionnel (CAP), qu’il a conclu avec la carrosserie Fortuna de Verviers, le jeune homme s’est vu proposer un CDI en août.
"Avec de la persévérance, même si on a des petits problèmes, on peut y arriver"
"Quand je suis arrivé à l’école spécialisée, je savais que je voulais m’intéresser aux voitures. Alors j’ai pris la seule option qui s’en approchait: la carrosserie. J’ai toujours été motivé pour travailler dans ce secteur et maintenant, c’est fait. Avec de la persévérance, même si on a des petits problèmes, on peut y arriver", se réjouit le jeune homme. En plus des référents d’insertion de l’école spécialisée et du patron de Fortuna Verviers, Festim a reçu l’aide d’un service d’accompagnement.
Son but a été de faciliter les démarches administratives qui ont mené à ce qu’aujourd’hui, Festim soit pleinement intégré dans le secteur professionnel. "On fait le lien entre les personnes handicapées et les entreprises. Ici, on a pu informer le patron sur les différentes aides qu’il pouvait recevoir, mais aussi sur la bonne méthode de communication qu’il faut adopter avec Festim", explique Sylvie Langohr une Job Coach du service d’accompagnement "Chez vous".
"Ici, on remarque que le parcours s’est bien déroulé, ce n’est pas le cas tout le temps"
Ce service qui dépend de l’AVIQ accompagne 20 personnes par an dans l’arrondissement de Verviers. La moitié d’entre eux trouve un emploi stable comme Festim. "Ici, on remarque que le parcours s’est bien déroulé, ce n’est pas le cas tout le temps. Ce que je retire de cette rencontre, c’est que les contraintes administratives sont des freins pour ces personnes et qu’il faudrait solutionner ce problème", indique la députée wallonne, Marie-Martine Schyns.
La lenteur administrative n’est pas le seul frein qui peut être rencontré. De nombreuses personnes handicapées ne trouvent également pas d’employeurs pour les accueillir en stage. C’est à ce moment que les associations peuvent intervenir, mais malheureusement, les listes d’attente sont longues. Le monde associatif espère que ces communications auprès des députés pourront mener à une évolution positive pour que le cas de Festim devienne une généralité. (P.J.)