Le conseil communal de Stoumont de jeudi soir a été marqué par plusieurs échanges tendus. Les discussions ont principalement porté sur la fiscalité locale, actuellement réévaluée à la hausse comme dans de nombreuses autres communes.
Le groupe d’opposition Stoumont Demain a proposé de ramener le taux de l’impôt des personnes physiques (IPP) de 8 % à 7,5 %. Selon l’opposition, un taux de 8 % est « trop cher » et dépasserait la moyenne des communes comparables, estimée à 7,2 %. La majorité #VivrEnsemble a rejeté l’amendement proposé, qualifiant la proposition de « complètement irréaliste » et de « démagogique ». Pour l’opposition, José Dupont a expliqué que « les citoyens ne devraient pas payer davantage alors que nos comptes sont sains » et qu’augmenter les taxes dans ces conditions, c’est pénaliser inutilement les familles ».
Le bourgmestre Didier Gilkinet a répondu que « baisser cette taxe mettrait notre équilibre budgétaire en danger » et qu’il faut « anticiper l’inflation et les coûts du personnel ». Selon lui, « notre rôle est de préserver les services et la stabilité financière de la commune, même si cela n’est pas populaire ».
Un projet de clôture qui attise les tensions
Les débats se sont encore intensifiés lorsqu’a été pointé du doigt un projet de clôture en zone boisée, dont le coût est estimé entre 25 000 et 30 000 euros. José Dupont a dénoncé des « dépenses inutiles » mais le bourgmestre Didier Gilkinet a immédiatement rétorqué en déclarant que ces accusations étaient fondamentalement « fausses et très graves ! Le cahier des charges a été voté à l’unanimité ! »
Ajustements fiscaux
Le conseil a également validé plusieurs hausses comme la taxe sur les secondes résidences, portée de 660 à 800 euros et l’adaptation de la taxe déchets, visant un taux de recouvrement de 95 %. Selon José Dupont, « les familles nombreuses sont pénalisées deux fois ». Didier Gilkinet a défendu la mesure en affirmant que « chaque euro permet de maintenir nos services et d’éviter des coupes dans l’intérêt de tous ».
Intercommunales et résidences-services examinées
En fin de conseil, les intercommunales IMIO, AIDE et Les Heures Claires ont aussi été analysées. L’opposition a critiqué des convocations tardives chez AIDE et s’est inquiétée du surcoût de 5 millions d’euros pour les résidences-services. Didier Gilkinet a rassuré en expliquant que « le déficit était temporaire » et que « les loyers, initialement bas pour attirer les locataires, seront ajustés pour couvrir les charges ». José Dupont a conclu en affirmant que « nous voulons juste que la transparence et la bonne gestion soient respectées ».
Ce conseil a clairement montré que la majorité et l’opposition ne partagent pas la même vision. La majorité a estimé que le budget restait fragile et qu’il fallait maintenir les hausses de taxes pour éviter tout déséquilibre. L’opposition, au contraire, a jugé ces augmentations inutiles. Elle a rappelé que la trésorerie dépassait alors les 3 millions d’euros et que les comptes de la commune ont été « très bons » les années précédentes.
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