Olne a adopté son budget 2026 plus tôt que de coutume. Mais derrière cette anticipation se cache une réalité préoccupante : les recettes ordinaires ne suffisent plus à couvrir les dépenses de fonctionnement.
Trois facteurs principaux pèsent sur les finances communales : la suppression de certaines aides, comme les APE, un impôt des personnes physiques moins favorable, et une hausse très marquée des charges de pensions, en augmentation de plus de 300.000 euros. Pour présenter un budget en équilibre, la commune a dû puiser entre 150.000 et 170.000 euros dans ses provisions. Si elle conserve encore un matelas de 1,6 à 1,7 million d’euros, celui-ci n’est pas inépuisable.
Une année de transition
Le bourgmestre avertit que des mesures devront être prises dès 2026 pour éviter l’installation d’un déficit récurrent. Augmenter certaines recettes ou réduire certaines dépenses sont des pistes évoquées, mais les choix les plus structurants sont reportés à l’année suivante. Le budget apparaît ainsi comme un budget d’attente, permettant de maintenir l’équilibre tout en laissant les décisions plus lourdes à 2027.
Des investissements ciblés mais coûteux
Le service extraordinaire prévoit des dépenses pour 846.000 euros. La création d’une nouvelle crèche de 14 places dans l’ancien garage JLC représente 450.000 euros, largement subventionnés par la Région (356.000 euros) et Ureba (155.000 euros). S’ajoutent 150.000 euros pour des travaux de voirie et 40.000 euros pour le monitoring énergétique des bâtiments communaux.
Si l’opposition Horizons Citoyens ne conteste pas l’intérêt de ces investissements, elle souligne leur impact financier : 155.000 euros seront prélevés sur les réserves, et 321.000 euros pourraient nécessiter un emprunt. « Si le budget est à l’équilibre, nos recettes dépendent fortement de la carrière. Or, cette ressource n’est pas éternelle. Il nous semble qu’Olne doit impérativement se diversifier financièrement », explique la conseillère Françoise Neuray. Elle propose plusieurs pistes alternatives, comme la valorisation du patrimoine foncier communal, le développement de revenus liés à l’énergie ou la location d’emplacements pour des bornes de recharge électriques. L’objectif est de ne pas bloquer le développement communal tout en restant prudent.
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