Sur la cinquantaine de points de l’ordre du jour du conseil communal de hier soir à Limbourg, 42 concernaient les taxes et leur renouvellement. Avec une question sous-jacente : taxe-t-on beaucoup ou peu à Limbourg ?
Plutôt que d’éplucher point par point toutes les taxes à renouveler, ce qui aurait pu se révéler fastidieux, l’échevin des finances Stephen Bolmain, le chef d’orchestre de cette séance du conseil communal, a judicieusement préféré brosser un portrait global de la fiscalité dans sa commune. Avec cette question initiale : taxe-t-on beaucoup ou peu à Limbourg ?
Pour répondre à cette question, l’échevin compare d’abord le nombre de taxes que la Région wallonne permet aux communes de lever, soit 93, tandis qu’à Limbourg, on n’en lève que 32, soit un tiers à peine. Puis il compare l’assiette fiscale des autres communes environnantes, celle de Limbourg ressemblant plus à une soucoupe de tasse de café que les grandes assiettes de la plupart des autres communes. Et ce, malgré le fait qu’il n’y a aucune taxe sur les égouts et sur les piscines, par exemple « Mais nous devrons faire face à une augmentation des dépenses fonctionnelles de 92.000 euros. »
Le trou noir pour de nouvelles taxes
Malgré cela, pas de nouvelles taxes prévues, le trou noir à ce niveau. Et la plupart des taxes restent inchangées, à part quelques aménagements techniques sur des taxes qui ne touchent pas le citoyen, comme celle sur les imprimés publicitaires toutes boîtes, les secondes résidences, ou les commerces de nuit. Si le taux de 8,8 pour l’I.P.P. et de 2.600 centimes sur le précompte immobilier, resté cependant inchangé, peut paraître élevé, c’est que ce sont des taxes proportionnelles aux revenus des gens. « Notre volonté est de ne pas saigner les citoyens, ni les indépendants, les moins taxés de la Province de Liège » commente l’échevin pour qui la conclusion est qu’en comparaison des autres communes, on taxe finalement peu à Limbourg.
La gare de Limbourg elle aussi la proie des délinquants ?
En marge de cet exposé, une problématique intéressante a été abordée par l’échevin de la mobilité, Grégory Schmits, celle de la sécurité autour de la gare de de Limbourg. « On sait que Welkenraedt connaît des problèmes de délinquance en raison qu’elle est un terminus, et que les migrants qui veulent se rendre à l’étranger y sont bloqués et commettent alors des délits. Certains rebroussent chemin vers Verviers ou Liège. Or la politique de la SNCB est de se débarrasser des fauteurs de troubles ou des fraudeurs en les tapant hors des trains à la première gare venue. Et Limbourg est la première gare entre Welkenraedt et Verviers, d’où certains commencent à se répandre à Limbourg » Et de mettre en exergue ce fait divers récent où 4 individus, dont 3 sans papier ont commis une agression avec couteau à Welkenraedt avant de prendre la fuite par le train, pour être débarqués à Limbourg où ils ont cambriolé deux habitations en traumatisant les occupants toujours avec leur couteau. Il demande donc qu’on insiste auprès de la SNCB pour qu’elle change sa politique et que les délinquants soient déchargés dans des plus grandes gares, où il y a des polices et des infrastructures pour les prendre en charge.
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