Un homme de 38 ans est accusé de viols d’une enfant de 13 ans placée chez lui, face à quoi il adopte une attitude hautement risible. Il risque néanmoins 7 ans de prison ferme.
C’est encore une insupportable histoire de viols sur une enfant de 13 ans qui a abouti devant le tribunal correctionnel. Laurette (nom d’emprunt) a connu une enfance extrêmement difficile. Elle n’a en effet que 3 ans lorsque son père se suicide, sa mère étant dans la nature. Elle est donc placée chez sa grand-mère, qui décède. Elle ira en famille d’accueil, et en connaîtra plusieurs avant d’être prise en charge par un ami de la famille, François (idem) un homme qu’elle appelait Tonton.
A 38 ans, ce dernier se retrouve à présent devant le tribunal correctionnel, libre, accusé de viols sur Laurette, de débauche et même au départ de tentative de meurtre requalifiée plus tard de menace d’attentat. Devant le tribunal, lorsqu’on lui lit les préventions, il sourit, s’attirant les foudres de la juge : « C’est marrant, ça ? »
Je l'aimais, elle m'aimait
La suite frise l’odieux. Lorsqu’on l’interroge sur une déclaration à la police où il disait qu’ils étaient en couple, il répond : « Je l’aimais, elle m’aimait. C’est elle qui a commencé par m’envoyer des textos où elle disait qu’elle m’aimait. J’étais embarrassé, et j’ai fini par répondre que moi aussi. Mais je ne l’ai pas violée, je ne l’ai jamais touchée. » Ah oui ? Ce n’est pas ce que raconte Laurette, qui parle de relations sexuelles complètes. Une expertise établira d’ailleurs que son hymen était endommagé de manière compatible avec une relation sexuelle. « C’est une fille qui aime courir après les garçons » rétorque-t-il. A 13 ans ?
Il y a aussi ces messages de nature nettement sexuelle entre eux, notamment où il dit clairement qu’elle était l’amour de sa vie et qu’il s’excuse de l’avoir touchée. « Je voulais dire frappée, mais je ne l’ai jamais vraiment frappée » Une fois quand même, lorsqu’il la surveillait à la sortie de l’école et qu’il l’a vue parler avec un autre garçon, et qu’il l’a collée au mur. « Je n’ai fait que courir après elle » dit-il.
Mis à la porte par son épouse
Leur relation était devenue tellement évidente que son épouse l’a mis à la porte. Il se réfugie alors avec elle chez son frère, où il dort avec elle. Sans rien faire, vraiment ? Laurette parle notamment d’une fellation forcée, ce à quoi elle se refusait. Sa version est là absolument ridicule « Je dormais sur le divan. Je me suis réveillé, elle était couchée sur moi et me faisait une fellation . Je l’ai repoussée» A 13 ans, alors qu’elle s’y refusait jusqu’à présent ? Il y a encore ces photos de lui dénudé envoyées à Laurette, et même à sa sœur, en plus.
Intention homicide ?
Et enfin, il y a cette scène qui a été qualifiée au départ de tentative de meurtre, lorsqu’il a foncé avec sa voiture en direction de Laurette qui se trouvait avec un groupe d’amis de son âge. On ne sait trop ce qui l’a arrêté in extremis, mais l’intention homicide n’a finalement pas été retenue. Il l’a niée au début, mais a été bien forcé de la reconnaître lorsque sa voiture, reconnue par trois témoins, a été identifiée.
Me Ludivine Hanquet, partie civile, s’indigne de ce qu’il a fait vivre à une enfant qui avait vingt ans d’écart avec lui, alors qu’il déclare benoîtement l’avoir prise sous son aile. Les photos de lui dénudé, c’est ça l’avoir repoussée, comme il le prétend ? Elle évoque également les violences et le chantage affectif, ainsi que les insultes, subies par la jeune fille. Elle réclame 5.000 euros de dommages, provisionnels car on ne sait pas encore les conséquences futures pour ce qui n’est encore une adolescente.
Un comportement de Calimero
Quant à Mme Catherine Herman, ministère public, elle se montre fort énervée par l’attitude du prévenu, qui a manifestement abusé d’une enfant déjà fortement abimée par la vie, et qu’il disait considérer comme sa fille. L’affaire a éclaté suite à la confiscation du GSM de Laurette, dans lequel on a découvert une flopée de messages suspects. Elle dénonce aussi un climat d’emprise, de harcèlement, de pression, beaucoup de témoins ayant remarqué un comportement déplacé vis-à-vis d’une jeune fille. Et face aux accusations, il adopte un comportement de Calimero, en prétendant n’avoir aucune libido et n’avoir jamais trompé sa femme, ce qui est hautement risible. Et de toute façon, elle n’avait pas l’âge pour consentir valablement à des actes sexuels. Elle réclame donc 7 ans de prison ferme. Jugement en janvier.
Sur le même sujet
Recommandations
Un père et son fils impliqués pour trafic de stupéfiants, le père est acquitté malgré un passé sulfureux
Il risquait 6 ans de prison ferme pour viols d’une mineure de 14 ans, il écope de 4 ans avec sursis
Un père de 5 enfants accusé d’actes sexuels sur sa fille de 10 ans !
Un an de prison avec sursis après le scandale de la buvette à la Minerie
Un père et son fils ensemble en prison pour trafic de stupéfiants
Acquitté alors qu’il risquait 7 ans de prison pour viols d’une fillette de 10 ans !
Accusé de viol sur une fille de 15 ans, il en est acquitté
Depuis 24 ans en Belgique, il ne parle toujours pas le français...