Une nouvelle circulaire en matière de transport scolaire suscite inquiétudes et colère à Ligneuville, sur la commune de Malmedy. Depuis la rentrée, des enfants de maternelle et de primaire n'ont plus accès au bus scolaire pour se rentre à l'école.
Jusqu'en juin dernier, ce bus véhiculait jusqu'à 40 élèves par jour entre les deux implantations de cette école communale située à Ligneuville et Pont. Aujourd'hui, il circule quasi à vide. La faute à une nouvelle législation modifiant le ramassage scolaire, entrée en vigueur à la rentrée et prenant de court de nombreux parents. « On apprend que le service continue à rouler mais uniquement pour les enfants qui étaient inscrits les années précédentes, explique Gauthier Deru, Président du comité de parents de l'Ecole communale de Ligneuville. Les nouveaux enfants qui sont passés de 2ème en 3ème c'est-à-dire du site de Ligneuvillle vers le site de Pont, eux, n'ont pas le droit de prendre le bus. »
Des dizaines de familles sont concernées. Depuis le 25 août, elles sont en mode débrouille. « Entre nous, on essaye de s'organiser, on suit même ce bus. Tous les matins, alors que ce bus passe devant chez moi et que mon enfant ne peut pas y monter, je le suis et c'est moi ou les autres parents qui faisons office de chauffeur », raconte Audrey Mathy, Maman de Maxence et Romane.
La nouvelle règle impose aux enfants de prendre une ligne régulière. Pour les parents, c'est impensable. « Premièrement, les horaires de bus sont beaucoup trop tôt en comparaison aux heures d'ouverture de l'école. Le chemin entre le site de Ligneuville et l'arrêt de bus n'existe pas. Il n'y a pas de trottoir, pas d'éclairage public que pour permettre une certaine sécurité et on parle d'une trentaine d'enfants qui vont sortir seuls, en masse », poursuit Gauthier Deru.
Face à cette situation, le comité a décidé de lancer une pétition et d'interpeller les autorités communales de Malmedy. « Nous avons relayé les préoccupations auprès de l'Office du Transport Wallon qui organise le transport scolaire pour le compte de la Fédération Wallonie-Bruxelles, explique Ersel Kaynak, Echevin de la Mobilité à Malmedy. Pour le moment, on attend des réactions de leur part pour essayer de régler cette situation. En tant que pouvoir organisateur, nous sommes attentifs à maintenir des écoles dans les villages et le transport scolaire via l'accessibilité est un enjeu pour nous qui est primordial. »
Le cas de Ligneuville n'est pas isolé. Il rayonne dans de nombreuses autres communes. Valérie Dejardin est députée wallonne. Elle a interrogé le ministre de la mobilité, François Desquesnes, sur sa décision et les conséquences, jugées absurdes, qu'elle engendre. « Il donne l'impression de ne pas se rendre compte des conséquences sur le terrain, informe Valérie Dejardin, Députée wallonne. Et donc il travaille à une réforme du transport scolaire pour l'enseignement spécialisé, ce qui est évidemment une bonne chose et donc l'impression que ça donne, c'est qu'on va renforcer le transport scolaire pour l'enseignement spécialisé au détriment du transport scolaire dans les zones rurales. Il faut renforcer le transport scolaire dans sa globalité pour que les enfants arrivent rapidement à l'école, n'y restent pas trop longtemps et puissent y accéder en tout sécurité. »
D'autres interpellations devraient suivre pour tenter de trouver une solution et éviter, à terme, la désertion de ces écoles de village.
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