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Moins d'élèves infirmiers sur les bancs des écoles

 02 octobre 2020 16:39  |   Verviers


Alors que 5.000 postes sont à pourvoir en Belgique, les inscriptions dans les écoles d’infirmiers et d’infirmières sont en baisse d’environ 10%. A l’Institut provincial d’enseignement paramédical de Verviers, les chiffres sont stables mais autrefois, ils augmentaient. Pourquoi cette diminution ? C’est ce que nous avons voulu savoir.

Ces futurs infirmiers et infirmières ont assisté aux applaudissements comme à la dénonciation des conditions de travail des soignants : leur fatigue, leur salaire insuffisant, le rythme incessant ou leur manque de valorisation.

Une reconversion après 20 ans de carrière

Pourtant, tous ceux que nous avons interrogés nous ont parlé d’une vocation. Même les élèves ayant débuté par une toute autre carrière. Comme cet ancien joueur de football professionnel ou cette étudiante qui s’est réorienté après avoir travaillé 20 ans. "Je pense que le métier d’infirmière, c’est une passion. Maintenant, à l’heure actuelle, la pénurie est assez grande donc c’est aussi un secteur qui va nous permettre de trouver de l’emploi rapidement, de pouvoir changer d’emploi rapidement aussi pour pouvoir se trouver au mieux dans sa situation professionnelle, je pense c’est quelque chose d’important à l’heure actuelle aussi", explique Géraldine Delnoy, étudiante IPES paramédical Verviers.

Allongement des études et covid-19 freinent les vocations

Le métier d’infirmier reste en pénurie. En Belgique, 5000 postes restent à pourvoir. Et les chiffres ne vont pas en s’améliorant. Les inscriptions sont en baisse. "L’explication est multifactorielle, soutient Karine Rebholz, directrice Institut provincial d’enseignement paramédical Verviers. D’abord il y a eu une réforme des études pour correspondre à la directive européenne donc les études sont passées de 3 à 4 ans en baccalauréat et de 3 ans à 3 ans et demi en brevet d’infirmier hospitalier. De plus, on parle régulièrement de la pénibilité du métier et la crise du covid a mis en évidence les risques aussi du métier".

Moins d’incitants financiers 

Jusqu’à la réforme des études en 2016, les inscriptions étaient en augmentation à l’IPES Verviers. Depuis c’est le statut quo.

Avec l’allongement des études, certains incitants financiers ont aussi disparu comme les frais de garderie ou de déplacement. Des aides financières qui auraient été plus que bienvenues pour cette jeune mère de 3 enfants qui a choisi de se reconvertir. "Ce serait une motivation, sincèrement parce que financièrement, c’est vrai que c’est très, très difficile. Il faut avoir du soutien, même de la famille. Il faut avoir du soutien derrière pour pouvoir traverser tout ça", signale Cindy Schyns, étudiante IPES paramédical Verviers.  (Au.M)

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