Un mémorandum pour décoloniser l'espace public à Verviers

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Décoloniser l'espace public à Verviers aussi, voilà l'objet d'un mémorandum sur lequel citoyens et associations ont travaillé pendant plus d'un an et qu'ils viennent de remettre au collège communal.

Ce mémorandum qui propose de décoloniser l'espace public verviétois à Verviers aussi, remis ce samedi à l'échevin de l'Interculturalité, est le résultat d'un long travail citoyen. Depuis 2019, La Belle Diversité, avec son collectif La FACeB, travaille sur le racisme systémique, notamment via des balades décoloniales. A sa demande, en 2023, le collège communal accepte d'ouvrir le débat et l'année suivante, se tient un colloque à l'issue duquel un groupe de vingt-deux associations et citoyens se constitue pour élaborer ensemble ce mémorandum.

"Il y a eu des réunions, beaucoup de débats, beaucoup de négociations, pour réfléchir finalement à comment toucher à ces traces de propagande, comment veut-on décoloniser. Dans notre memorandum, ce n'est pas juste "on enlève" ou "on contextualise", on a réfléchi à des alternatives créatives et originales pour faire entendre un autre discours", précise Virginie Fyuon, coordinatrice de La Belle Diversité. 

Des traces de l'histoire de la propagande coloniale

Des éléments de décolonisation ont donc été imaginés pour la plaque commémorative de la Tchic-Tchac, le nom de l'Avenue Léopold II et de la Place Général Jacques, et le buste de Léopold II dans l'Hôtel de Ville. Aux yeux des auteurs du mémorandum, ce ne sont pas là des traces de l'histoire de la colonisation mais bien des traces de l'histoire de la propagande coloniale, qui dicte un narratif et n'autorise pas à penser par soi-même. 

"Ce mémorandum sera débattu le 5 juin prochain en collège et nous prendrons position", précise Antoine Lukoki, échevin de l'Interculturalité à Verviers. Celles et ceux qui l'ont rédigé espèrent ne pas voir ce memorandum rester lettre morte.
 
 
 


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