Un peu plus de deux kilomètres de caillebotis dans la fagne de Malchamps, à Spa, devaient être remplacés par un empierrement. Mais le permis demandé par la Division Nature et Forêt a été refusé. La DNF avait opté pour l’empierrement pour une question de rationalité et de coût. La pose de nouveaux caillebotis s’élèverait à 400.000 euros. Faute de budget suffisant, la DNF a demandé la fermeture du tronçon.
Suite à la dégradation de ces caillebotis et aux retours de chutes de promeneurs, la Division Nature et Forêt souhaite remplacer un tronçon de 2 kilomètres par un empierrement, moins cher et plus durable. Mais le permis lui a été refusé.
« Aujourd’hui même, la première action, c’est le dépôt d’un dossier chez mon directeur pour fermer cette portion-ci de façon à prendre mes responsabilités et éviter que les gens l’empruntent et se blessent, explique Nicolas Denuit, chef de cantonnement de la DNF à Spa. Dans un deuxième temps, comme je le demande depuis très longtemps, c’est un budget extraordinaire de la Région pour réparer ces caillebotis en une phase ou deux phases, mais il faut bien comprendre que ça va être récurrent ».
Les graviers ont une longévité de 50 ans; le caillebotis dure 6 à 8 ans
Un kilomètre d’empierrement coûte environ 50.000 euros contre plus de 150.000 euros pour des caillebotis en bois. Mais là où un empierrement a une durée de vie de 50 ans, le caillebotis devra être remplacé tous les 6 à 8 ans. En attendant de recevoir le budget, c’est le biotope qui en pâtit.
« Ce qu’on voit, dans les portions abîmées, c’est que le public emprunte des portions parallèles et puis encore parallèle et finalement, on a une largeur de 10 à 15 mètres qui va se créer et on détruit littéralement des habitats de haute valeur biologique, explique la DNF. L’empierrement a un impact assez faible mais plus élevé que le caillebotis. Mais on est prêt à prendre ce petit impact pour éviter, par exemple, le transport des matériaux en dehors de toute voies de communication qui se répète à chaque fois qu’on doit refaire les caillebotis et chaque fois qu’on doit retirer les anciens».
"Les caillebotis font partie de l’imaginaire fagnard"
Pour la Ville de Spa, ce refus de permis renvoie un signal clair aux ministres wallonnes du Tourisme et de l’Environnement : il faut des moyens supplémentaires au cantonnement de Spa pour préserver les caillebotis, indissociables du plateau fagnard.
«Ça fait vraiment partie de l’imaginaire fagnard. On ne peut pas imaginer découvrir les fagnes, ce magnifique patrimoine naturel sans pouvoir profiter de cette manière très particulière de les découvrir avec ces cheminements boisés. C’est poétique, c’est ludique et ça apporte un regard un peu différent puisqu’on est légèrement surélevé sur l’environnement. On est extêmement attaché à Spa à la sauvegarde de ces caillebotis », insiste Yoann Frédréric, échevin de l’Environnement de Spa. Spa qui avait d’ailleurs remis un avis négatif à la demande de permis tout comme l’entreprise Spa Monopole et le Parc naturel des Sources.
Reste à savoir si les ministres vont répondre par la positive à ce plaidoyer.
(Aurélie Michel)
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