Cela fait plusieurs semaines que la pluie se fait attendre chez les producteurs de légumes. Les réserves d'eau sont presque vides et la terre s'assèche de plus en plus mais heureusement, des précipitations sont prévues pour les jours à venir.
Implanté sur les hauteurs de Soiron, le potager St-Germain cultive des légumes depuis environ 12 ans. Né d’une initiative du CPAS, ce potager plante et récolte plus de 60 sortes de légumes différents par an mais la sécheresse due au manque de précipitation récente risque d’avoir des conséquences sur la production.
"Cela fait plusieurs semaines que nous n'avons plus beaucoup de précipitations. Cela devient difficile car on a beaucoup puisé dans notre réserve d'eau de pluie . On l'a beaucoup utilisée pour les serres et maintenant de plus en plus en plein champ pour les semis ou les jeunes plantations. Notre réservoir est presque à sec donc on va devoir utiliser le réseau d'eau courante pour les serres."
Un réseau d’eau courante disponible donc, mais qui reste néanmoins très coûteux pour le potager s'il devait l'utiliser quotidiennement.
"On gagne déjà assez peu sur les légumes donc si en plus il fallait payer je ne sais combien car c'est difficilement estimable, ça n'aurait pas été rentable. On ne peut pas se permettre de tenir les légumes sous perfusion d'eau courante pendant toute la récolte donc il va falloir faire des choix. La priorité, c'est d'arroser les serres car on va planter des trois semaines tout les légumes d'été comme les tomates, concombres, aubergines, poivrons, etc. On ne peut pas se permettre de ne pas les arroser car ils sont en serre de toute façon. On va évidemment arroser juste ce qu'il faut et en plein champ, on va sûrement aider les semis du style carotte, haricots car on n'a pas le choix et après les légumes devront se débrouiller avec la pluie éventuelle."
Mais pas question de tirer la sonnette d'alarme pour le moment. La situation est sous contrôle et ne devrait pas empirer. Seul un mois d'avril extrêmement sec pourrait être problématique.
"La situation n'est pas alarmante. Pour ce qui est des barrages et réservoirs, on a pu profiter de la bonne recharge des pluies tombées en automne et en hiver donc on est confortable. Au niveau des débits des cours d'eau, c'est vrai que les mois de février et mars ont engendrés une baisse significative des débits et des niveaux des cours d'eau comme on peut l'observer en Province de Liège et en Province du Luxembourg. Mais c'est sous contrôle, on observe la situation et en fonction des prévisions à venir, on va pouvoir anticiper l'été qui arrive."
Des précipitations sont d'ailleurs annoncées en début de semaine prochaine. Le beau ciel bleu présent depuis plusieurs jours va donc bientôt céder sa place à un ciel gris qui devrait faire le bonheur de nos producteurs.
