Greg Houben jouait et chantait hier soir, au Spa Royal Festival, devant un salle comble. « Y’a d’la Joie », c'est le titre de ce spectacle qui propose une lecture toute personnelle et pleine de tendresse du répertoire de Charles Trenet.
Hier soir, la salle des fêtes du centre culturel de Spa accueillait le spectacle « Y ‘A D’LA JOIE », une création du Greg Houben Trio. Sur scène et dans la salle, le trompettiste verviétois en maître de cérémonie était tout simplement à la maison.
Greg Houben et ses complices Cédric Raymond et Quentin Liégeois ont pendant plus d’une heure et demie offert une nouvelle lecture du répertoire de Charles Trenet. Aussi ceux qui étaient venus écouter les versions originales en ont été pour leurs frais. Quoique… Venus pour Charles, ils auront découvert ou redécouvert Greg, le musicien et le comédien.
J’ai toujours vu du théâtre avec ma maman, - explique Greg Houben. Elle a toujours organisé des spectacles de théâtre à Verviers, au centre culturel, etc. Depuis que je suis bambin, mon papa a toujours fait de la musique et c'est l'endroit, là, vraiment où je me retrouve et où je sais que je peux bénéficier des deux influences. Et comme je peux le faire, je m'amuse à le faire en fait. Je ne sais pas si je peux le faire. Je ne me suis jamais posé la question, mais ça m'amuse de passer de l'un à l'autre. Je trouve que quand je ne fais que l'un ou l'autre, je ne suis pas "complet", il y a quelque chose qui manque.
Dans ce « Y’a d’la joie », on retrouve les textes, les mélodies, la poésie de Charles Trenet mais aussi beaucoup de swing, de jazz, de touches brésiliennes, de fantaisie, d’humour parfois caustique, de générosité, bref tout ce qui fait aujourd’hui Greg Houben, sans oublier cette voix qui n’est pas sans rappeler celle de Charles, tiens donc…
Je dois vous avouer quelque chose de terrible - poursuit Greg Houben - c'est qu'au départ, je ne voulais pas faire ça. On m'a dit quand je faisais de la chanson, quand j'ai fait mes deux disques de chansons, on m'a dit : "Mais tu sais que tu me fais penser à Charles Trenet !". Et à un moment donné, j'en ai eu marre qu'on me dise ça. Éric de Staercke, le metteur en scène, chaque fois qu'il me voyait en tournée, qu'on se rencontrait dans les festivals, me disait : "À quand ton spectacle sur Trenet ? Et je l'ai pris au mot et je lui ai dit : "Eh bien, mon vieux, quand tu me mettras en scène !"
Et alors, j'ai commencé à fouiller et je me suis dit que Charles Trenet, ce n'est pas toujours ce qu'on croit, un chanteur guilleret, daté et désuet, c'est un vrai tragédien. Quand vous écoutez bien ses chansons, il ne parle que de mort. Il ne parle que de vie et des choses qui ne durent pas. Et donc c'est vraiment la tragédie. Plein d'humour, plein de bonheur, une fragilité incroyable… En fait, il était controversé sur le plan politique et tout ça, on l'a récupéré dans le camp des collabos, dans le camp des résistants. On a tout fait avec lui ! Lui, tout ce qu'il voulait, c'est là où je me retrouve chez lui, tout ce qu'il voulait, c'est la joie d'être sur scène, c'est de s'amuser !
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