Après les crues dévastatrices de juillet 2021 dans la vallée de la Vesdre, les travaux de reconstruction se poursuivent à Pepinster.
Lors du dernier conseil communal hier soir, la conseillère Nadia Loukia (Vivre Pepinster) a interrogé le collège sur l’état d’avancement du plan d’acquisition foncière dans la rue Massau et sur les impacts concrets pour les habitants encore présents.
Sur les 16 propriétés concernées par le périmètre de démolition, 12 appartiennent déjà à la commune. Une maison a été démolie pour des raisons de sécurité, une acquisition est en attente, et deux propriétés restent bloquées. « Les démolitions doivent impérativement commencer en janvier 2028 pour respecter les conditions des subsides régionaux destinés à l’aménagement des berges », a précisé le Bourgmestre Philippe Godin, se réjouissant des progrès de la commune en matière d’acquisitions et de démolitions pour assurer sécurité et résilience territoriale.
Nouvelle centrale électrique et cession de terrain
Un accord a été conclu avec le gestionnaire du réseau de transport d’électricité Elia concernant la centrale électrique. « La centrale devra cesser ses activités au plus tard le 1er novembre 2029, avec un déménagement prévu pour 2028 au plus tard. Un accord a été conclu entre Elia, Resa et Infrabel pour la cession d’un terrain en vue de l’installation d’une nouvelle centrale au-dessus du Pont Lefin », a précisé le Bourgmestre, garantissant ainsi la continuité du service tout en libérant l’espace pour le réaménagement du quartier.
Exceptions et entretien des parcelles acquises
La conseillère Nadia Loukia a également interrogé la majorité sur les exceptions accordées, notamment à un couple de personnes âgées autorisé à rester dans une maison prévue à la démolition, qu’elle qualifie d’« humaine et salutaire ». Le collège a précisé que ces dérogations sont basées sur plusieurs critères : demande expresse des propriétaires, absence d’alternative de relogement, faible exposition au risque, compatibilité avec le calendrier de financement et non-entrave aux projets d’aménagement.
Elle a également soulevé la question de l’entretien et de la sécurité sur les parcelles déjà acquises. La commune assure que des mesures ont été prises : installation de barrières, débroussaillage biannuel, surveillance renforcée des espaces verts, tandis que SPI expérimente des solutions de verdurisation autour du pont Walrand pour limiter les risques liés à la végétation invasive et à l’état des infrastructures.
Reconstruire tout en préservant les souvenirs
La question orale de la conseillère Vivre Pepinster a aussi mis en avant le propriétaire d’une des dernières maisons à démolir, qui conteste le montant proposé pour racheter un logement équivalent. Cette maison, chargée de souvenirs familiaux et marquée par les inondations de 2021, il souhaite la réhabiliter pour y rester à Pepinster. Nadia Loukia a interrogé la commune sur la cohérence et l’équité des acquisitions, certains biens ayant été rachetés à des montants plus élevés.
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