Le projet d’urbanisation du Vieux Tiège à Grand-Rechain s’est invité au conseil communal de Herve. Le collectif « Sauvons Grand-Rechain » a interpellé la majorité sur une possible révision du Schéma d’Orientation Local, l’ex Plan Communal d’Aménagement.
À Grand-Rechain, 46 hectares de prairie suscitent de vives inquiétudes. Considéré comme le « poumon vert » du village, ce vaste espace pourrait accueillir entre 150 et 190 habitations. Une perspective qui alarme de nombreux riverains, regroupés dans le collectif « Sauvons Grand-Rechain », déterminés à faire revoir le Schéma d’Orientation Locale (SOL), ce document qui encadre l’aménagement du territoire.
« L’an dernier, on a lancé une pétition qui a recueilli en quelques mois un peu plus de 700 signatures. On l'a amenée à la commune et à ce moment-là, la commune a dit : "pourquoi pas revoir ce Schéma d'Orientation Locale. Mais nous souhaitons avoir la garantie que nous ne risquons pas d'être condamnés parce qu'un promoteur propriétaire serait mécontent" », explique Pierre Louys, membre du collectif.
L'aspect juridique
Si la commune n’exclut pas de revoir le document, elle se dit contrainte par des considérations légales.
« La réponse est claire : si on n'a pas de certitude juridique par rapport à l'évolution de ce SOL, si on n'a pas de garantie au niveau de la ville de condamnation, nous n'avancerons pas dans cette volonté de révision tout simplement. Mais la réponse est la même depuis de longs mois », rétorque le bourgmestre de Herve, Marc Drouguet.
Les membres du collectif, eux, rappellent l’existence d’un précédent à La Louvière, où un promoteur avait été débouté. Ils regrettent que la Ville ne s’appuie pas sur cet exemple.
« On a l'impression qu'on ne parvient pas à avoir un dialogue sur le fond avec la majorité communale. Et on doit y parvenir parce que c'est un élément critique pour le village. Ce genre de choses, quand les travaux commencent, on ne sait plus revenir en arrière. Donc nous, on dit : avant que des promoteurs n’arrivent, on prend le temps de réfléchir et on revoit ce schéma à la lumière des nouvelles réglementations. »
"Victime" de son attractivité ?
Du côté de la majorité communale, on rappelle que l’attractivité de Herve attire inévitablement les promoteurs. « Faire croire qu'il suffit de dire non, ce n'est pas ça. Ce n'est pas correct du tout parce qu'à un moment donné, certains promoteurs ou propriétaires ont d'autres voies pour arriver à leurs fins. Et donc notre volonté est non seulement de ne pas se faire condamner, mais de pouvoir accompagner ces différents projets de la meilleure manière qu'il soit pour avoir des projets qui soient bien », défend le bourgmestre.
Pour l’heure, le site du Vieux Tiège fait déjà l’objet de trois projets urbanistiques. L’un d’eux, concernant la construction de 18 maisons, est déjà sur les rails.
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