Ce matin plusieurs bourgmestres de l’arrondissement se sont réunis à Dison dans le but d’entendre le diagnostic agricole et alimentaire de l’arrondissement de Verviers établit par la RATaV, Le Réseau Aliment-Terre Verviétois. L’objectif? Réfléchir à comment relocaliser l’alimentation.
Globalement, la région Verviétoise au niveau de la production agricole primaire est une région qui pourrait servir d’exemple en Wallonie. Mais le manque de filière de transformation locale empêche aujourd’hui une relocalisation de l’alimentation. Mais par quoi commencer ? Quelles filières fonctionnent chez nous ? "On est dans une région herbagère. La filière prioritaire serait la fillière du lait. C’est une filière où il y a du vrai potentiel dans la région de Verviers car on fait du lait à Herve qui est vraiment quelque chose que les gens ont envie de consommer davantage et qui, en plus, fait écho aux enjeux climatiques et de biodiversité. La région produit aujourd’hui 5 fois ce qu’elle consomme comme lait. Il y aussi une deuxième fillière, celle de la céréale. On n’est pas dans une région céréalière mais il y a un potentiel de diversification pour des céréales spécifiques comme l’épeautre pour lesquels il y a des grandes attentes des consommateurs", explique Philippe Baret, professeur UCL et responsable de l’équipe Sytra.
Plusieurs communes souhaitant reprendre en main la politique alimentaire de leur territoire étaient présentes ce matin. Beaucoup se sentent soulagés et voient là de beaux enjeux d’avenir. Des enjeux qui ne se feront évidemment pas en un jour. L’alimentation doit prendre le temps de se développer. Mais un territoire durable est visiblement à notre portée.