Un nouveau coup dur pour l’emploi dans l’arrondissement de Verviers. Le fabricant de mousse NMC, basé à Eynatten, a annoncé son intention de supprimer environ 60 postes.
La direction a enclenché la procédure légale dite “Renault”, qui prévoit une phase de concertation entre l’entreprise et les représentants du personnel avant toute décision définitive.
Une procédure Renault enclenchée
Le comité d’entreprise s’est réuni le 16 octobre 2025 de façon extraordinaire pour discuter de ce plan. Vera Hilt, permanente du syndicat CNE, confirme que la direction a évoqué un licenciement collectif, tout en précisant qu’il ne s’agit pour l’instant que d’une intention. « Cela ne signifie pas que 60 employés doivent partir dès demain », explique-t-elle. « La question doit d’abord être examinée dans le cadre de la phase d’information et de consultation. Ce n’est qu’à l’issue de cette étape que l’on saura si le nombre de postes se confirme ou si le plan est finalement abandonné. »
Selon le communiqué officiel de NMC SA, cette décision difficile s’inscrit dans un contexte économique marqué par une forte pression sur les marges et la baisse du résultat de l’entreprise. L’entreprise explique que ces mesures répondent également à la nécessité de simplifier l’organisation afin de rapidement gagner en rapidité d’exécution et en efficacité dans des marchés en tension.
Une phase de consultation ouverte
La phase de consultation prévue par la procédure Renault n’est pas limitée dans le temps. Elle se poursuit jusqu’à ce que la représentation des travailleurs ait reçu toutes les informations nécessaires et ait pu proposer d’éventuelles alternatives pour limiter le nombre de licenciements et en atténuer les conséquences sociales.
« Conformément à la Loi Renault, une phase d’information et de consultation est désormais ouverte avec les représentants du personnel. Celle-ci vise à examiner les alternatives possibles au licenciement collectif, à limiter le nombre de licenciements et à atténuer leurs conséquences sociales », précise NMC SA dans son communiqué.
Des ventes en baisse et du chômage partiel
Interrogée sur les causes de cette décision, Vera Hilt indique que la direction a évoqué des ventes faibles et rappelle que l’usine est confrontée au chômage partiel depuis plusieurs mois, signe de difficultés économiques persistantes. « La situation économique requiert des actions », souligne NMC SA.
Un plan social et un accompagnement complet
La syndicaliste confirme que les salariés concernés bénéficieront d’un plan social. « L’entreprise s’engage à explorer toutes les mesures d’accompagnement, telles que le reclassement interne, la formation, ou encore l’aide à la reconversion », indique le communiqué. « Aucun licenciement ne sera prononcé avant la fin de la procédure légale », poursuit NMC SA, qui ajoute qu’une cellule de soutien psychologique sur site est mise en place pour accompagner tous les collaborateurs.
“Nous devons analyser la situation en profondeur”
Pour l’heure, la CNE reste prudente : « Nous devons d’abord analyser toute la situation. Nous ferons appel à des experts pour étudier les chiffres et nous aider à élaborer des solutions alternatives. Ce n’est qu’après cette analyse que nous pourrons nous prononcer davantage. Je sais que ce n’est pas satisfaisant pour le personnel actuellement, mais il est important de procéder correctement pour décider des prochaines étapes. »
NMC SA insiste sur sa conscience de l’impact humain de cette démarche et réaffirme son engagement à maintenir un dialogue constructif et transparent avec toutes les parties prenantes.
(M.L. avec BRF)
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