Malmedy: clash sur fond de « simulacre de débat »

Conseil communal plutôt animé ce jeudi soir à Malmedy. Alors que les 23 élus, réunis en ligne sur Zoom, allaient aborder une flopée de points de sécurisation des routes communales, les membres d’Entente Communale, dans l’opposition, ont décidé de quitter la réunion ! En cause, un article paru voici quelques jours dans un journal régional, présentant ces futurs aménagements. « Le groupe Entente Communale a quitté la séance avant les points relatifs aux règlements complémentaires de circulation routière, protestant de la sorte contre le manque de respect et de considération de l’échevine des travaux et de la majorité pour l’organe décisionnel qu’est le conseil communal », précise Jean-Marie Blaise, chef de groupe EC. « Force est de constater que l’histoire se répète et que l’on retrouve dans La Meuse du 19 mars 2021, un article intitulé « 40 projets pour diminuer la vitesse » qui détaille la moitié des décisions qui doivent être débattues au Conseil de ce jeudi 25 mars. Devant un tel mépris de l’échevine et de la majorité en place pour l’organe démocratique primordial qu’est le Conseil communal et une telle négation de celui-ci, nous allons quitter la séance du Conseil communal. Nous ne souhaitons pas participer à un simulacre de débat sur des décisions déjà parues dans la presse régionale. La majorité se dit attachée à l’éthique, à la transparence et à la démocratie. Nous n’en avons pas la même conception. Notre groupe, depuis toujours soucieux de la sécurité de nos concitoyens, est évidemment favorable à la plupart des aménagements proposés », conclut Jean-Marie Blaise avant que tous les élus EC se déconnectent de la séance du conseil.

La majorité, les 12 élus Alternative du bourgmestre Jean-Paul Bastin et l’élu PS Plus, sont restés quelques longues secondes sans voix. Avant que le conseil se poursuive, presque normalement, avec donc la douzaine de points de règlements complémentaires de circulation routière présentés par l’échevine Catherine Schroeder. Une fois cela fait, ces point ont évidemment été votés, à l’unanimité. « Depuis le début de la séance tous les points sont passés à l’unanimité, avec ou sans l’opposition », a ironisé Jean-Paul Bastin. « Ils ont décidé d’en faire un coup politique, mais nous on a décidé d’avancer sur ces dossiers importants pour les citoyens. » Son compère de liste, Jacques Remy-Paquay, soulignant lui regretter « qu’un groupe qui se dit soucieux de la sécurité de tous se soit retranché derrière un écran noir. Publicité, sauvegarde du peuple », a-t-il encore ajouté. Précisant, comme nous l’avions remarqué aussi, que les connexions du public avaient explosé après que l’EC ait quitté la séance, avec une dizaine de personnes en plus, soit l’équivalent des élus EC qui ont quand même, semble-t-il, suivi à distance les débats, mais dans l’anonymat de la grande toile. Sans pour autant revenir pour les deux derniers points, à savoir le rapport 2020 du Plan de cohésion sociale, et le point « correspondance et communications », avec 7 courriers et pas moins de 6 questions (glissées sous la porte du bourgmestre pendant le conseil … ) que l’on doit au célèbre Roger M., de Chôdes, LE maître incontesté de l’art épistolaire. (O.T.)