85 ans après son sacrifice, Elsenborn honore toujours le Caporal Devisser

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Ces derniers jours, de nombreuses commémorations pour les 80 ans de l’Armistice ont animé nos villes et villages. Mais à Elsenborn, ce samedi l’heure était à la commémoration du sacrifice d'un des premiers soldats belges tombés en mai 1940.

Dans la nuit du 9, au 10 mai 1940, les troupes allemandes franchissent la frontière et violent la neutralité de la Belgique pour envahir la France. Une attaque surprise qui a coûté la vie à de nombreux Belges, dont le Caporal Devisser, positionné au poste d’alerte 25, à Kalterherberg. « Il était responsable de transmettre l’alerte de franchissement de la frontière au poste de commandement situé à Stavelot. C’est ce qu’il a fait évidemment, en étant blessé. Il était incapable de marcher et de monter sur son vélo. Il a transmis l’alerte et a ordonné à ses hommes de partir sans lui. Ce qui est un acte de courage important », explique François Servais, l'organisateur de la commémoration. 

 « Il est de notre devoir de transmettre aux jeunes générations ce souvenir qui a tendence à se perdre »

À 21 ans, le soldat carolo succombe à ses blessures quelques jours plus tard à Schleiden. Mais depuis les années 80, son courage et son sens du devoir est mis à l’honneur par des cérémonies, sur sa stèle. « Il est de notre devoir de transmettre aux jeunes générations, notamment, mais pas seulement, ce souvenir qui a tendance à se perdre depuis longtemps. J’ai d’ailleurs une anecdote à ce sujet. En lisant les archives du premier régiment cycliste-frontière, en préparant cette cérémonie. Déjà en 1984, on se plaignait de l’oubli du sacrifice de l’armée belge en 1940 », ajoute, François Servais, qui est aussi le président de la FNC de Stembert. 

Une commémoration symbolique

Depuis 10 ans, le Vigilo organise cette cérémonie. Il s’agit d’un organisme du souvenir fondé par Jean-Michel Dassy dont le grand-père faisait partie du premier régiment des Cyclistes-Frontières, au côté du Caporal Devisser. « Il était dans le peloton du Lieutenant Dubruyck qui était chargé de la surveillance du poste 25. Donc il a bien connu Charles Devisser. Je porte d'ailleurs sur ma tête son bêret. C’est l’original qui a été plus que probablement porté ici en mai 1940 », raconte Jean-Michel Dassy. 

Transmission familialle

Et pour transmettre l’histoire de génération, en génération, Jean-Michel Dassy a emmené son fils Raphaël 8 ans. C’est la première fois qu’il était porte-drapeau. L’occasion de rendre hommage à son arrière-grand-père. « Je l’aimais bien. Je ne l’ai même pas vu une seule fois. Il a accompli une mission qu’il devait faire. Il était garde. Je suis très fier de lui ». Cela prouve bien que même 85 ans plus tard, les cérémonies jouent toujours un rôle crucial de mémoire chez les grands et surtout chez les plus petits.


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