Le sud de notre arrondissement a subi un véritable tremblement de terre après la publication de l’information selon laquelle des déchets nucléaires pourraient être enterrés dans ce qu’on appelle le Massif de Stavelot, une zone géologique qui couvre une dizaine de communes de Lierneux à Baelen, en passant bien entendu par Stavelot. Ce sous-sol serait propice à accueillir un cimetière de déchets radioactifs, selon une consultation publique lancée par l’ONDRAF, organisme de gestion des déchets radioactifs. De quoi faire bondir les bourgmestres et les citoyens directement concernés, à Stavelot en 1er lieu. Car même si la ministre fédérale de l’Energie, Marie-Christine Marghem dément avec véhémence que des sites aient déjà été choisis ou soient privilégiés, cette consultation publique qui se clôture le 13 juin, a été lancée sans aucune communication vers les communes, et encore moins les citoyens. Cette consultation reprend nommément les sites propices à l’enfouissement des déchets radioactifs avec des durées de vie de milliers d’année. Les documents sont à lire sur le site de l’INDRAF: https://www.ondraf.be/sea2020
C’est en tout cas un sentiment de colère qui anime les bourgmestres concernés, qui ont déjà validé un courrier commun à l’adresse de la ministre, signé par les bourgermstres des communes de Stavelot, Malmedy, Trois-Ponts, Stoumont, Waimes, Lierneux, Vielsalm, Baelen, Jalhay et Spa. Et comme nous l’a confié Thierry de Bournonville, bourgmestre de Stavelot, le 1er à avoir réagi: "Pas question de devenir la poubelle nucléaire de la Belgique. C’est un niet absolu!"