Didier Windmeulen, cordeur bien connu et réputé à Verviers, vient de vivre une aventure extraordinaire : il a travaillé pendant 9 jours à Wimbledon. Là-bas, il a fait ce qu'il savait faire de mieux : corder.
Le Verviétois a été engagé par la marque de raquettes Babolat pour corder à Wimbledon. Une première au Grand Chelem anglais pour le cordeur qui avait déjà cordé à Roland-Garros et à l'Open d'Australie par le passé. "C'est une autre planète", commence-t-il. "Wimbledon ne ressemble à aucun autre tournoi. Il y a toute cette verdure anglaise qui garnit tous les bâtiments. Il y a cette odeur florale dans toutes les allées. C'est magnifique. En plus, Wimbledon est un club, donc les membres peuvent rentrer, ils ont leur propre restaurant etc. C'est 'so British'. C'est énorme, je ne m'attendais pas à ce que cela soit si grand. C'est un rêve pour moi car c'est mon boulot depuis toujours, donc travailler pour les joueurs professionnels, c'est vraiment génial".
14 heures par jour
Tout au long de cette semaine, Didier Windmeulen a cordé entre 30 et 35 raquettes par jour. Un rythme endiablé de 14h de travail par jour, qui commence dès 7h du matin et qui dure jusqu'aux environs de 22h-22h30. "Dès que les terrains s'ouvrent, il y a un flux de raquettes qui commence à arriver. C'est assez fou, elles arrivent par 6, par 8 et ça devient complètement dingue. Il y a une espèce d'adrénaline qui monte, car lorsque tu as à peine fini une raquette et que tu penses que tu peux faire une petite pause, il y en a une autre qui arrive. Je compare souvent cela à un marathonien. Il ne rigole pas pendant son marathon, il souffre. Nous, c'est un peu pareil. Par contre, une fois qu'on a fini, on se dit 'yes, on l'a fait'".
Corder dans de tels tournois est également une occasion de rencontrer les meilleurs cordeurs du monde entier. "C'est l'élite du cordage. On apprend beaucoup, c'est ça qui est génial aussi. Comme on a chacun notre façon de travailler, on regarde comment font les autres et on reprend parfois certaines idées. Et puis on bat des records, on s'applaudit, quand quelqu'un part, on lui fait la fête... Parce qu'au fur et à mesure des éliminations des joueurs, il y a également de moins en moins de cordeurs", détaille Didier Windmeulen, lui-même rentré ce lundi de Wimbledon.
Les cordages d'Elise Mertens
Pendant les 9 jours passés là-bas, il a notamment eu l'occasion de corder les raquettes de l'Espagnol Munar, 55e joueur mondial qui a passé deux tours en s'offrant notamment le scalp de Bublik, 28e tête de série. Didier a également cordé les raquettes notre Belge Elise Mertens, qui a, elle, atteint les 1/8e de finale.
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