Vigilance, les arnaques en ligne se multiplient

par
|

Chaque année, en Belgique, on estime à 40 millions d'euros, le montant dérobé par la cybercriminalité. Chez nous, la zone de police du Pays de Herve enregistre chaque jour de nouvelles plaintes de citoyens victimes d’escroqueries en ligne.

Des flyers au slogan trop beau pour être vrai, c'est ce qu'a décidé de distribuer la police dans les 22 pharmacies couvertes par la zone du Pays de Herve. « On a envie de les ouvrir, sourit d'emblée Lucie Leynens, Pharmacienne. C'est bien pensé de ne pas mettre un gros logo police dessus, les gens auraient moins tendance à le prendre, je pense. Là, ça attire bien l'oeil et quand on l'ouvre on se rend compte qu'on se fait facilement avoir. »

Et c'est bien là tout l'objectif, sensibiliser. Un simple geste peut avoir des conséquences désastreuses. « On voulait vraiment que les personnes aillent de manière très spontanée vers ces flyers là comme on pourrait spontanément cliquer sur un lien, c'est vraiment le but, explique Catherine Flas, Inspectrice - Zone de Police du Pays de Herve. Et puis, en ouvrant les flyers, comme quand on clique sur un lien, c'est d'arriver sur une page qui est finalement une arnaque comme ici, ouvrir le flyers et remarque qu'on a été piraté, c'est vraiment ce parallèle là. »

Les faits de cybercriminalité ne cessent de se multiplier. Le Pays de Herve n'y échappe. « Nous avons enregistré sur 6 jours 16 plaintes, révèle Alain Delvenne, Coordinateur de la prévention – Zone de Police du Pays de Herve. Donc quand vous tenez compte que nos bureaux ne sont ouverts que les jours ouvrables. 16 plaintes pour un montant total de 109000 euros, ce qui n'est pas encore énorme par rapport à certaines plaintes que nous avons acté où des personnes se sont retrouvées complètement ruinées. »

Les arnaques et les techniques utilisées étant de plus en plus sophistiquées, la vigilance est de mise. « Un grand classique, c'est le digipass donc les personnes à qui on demande de faire un code avec leur digipass. On a tout ce qui est arnaque au sentiment où là, c'est la double victimisation car outre l'arnaque financière, on a aussi la peine affective qui est là. Il y a aussi les problématiques liées à la crypto-monnaie, ça a beaucoup évolué ces derniers temps et l'intelligence artificielle est venue amener son grain de sel pour améliorer encore les techniques des arnaqueurs », poursuit l'inspecteur de police.

Toutes les tranches d'âge sont touchées, les pirates jouant principalement sur la peur et la confiance du public envers les organes officiels. « Gardez le calme et évitez de vous braquer sur le document que vous avez reçu. Il faut bien lire le document, l'adresse mail, voire si l'orthographe est bonne mais il n'y a pas d'urgence c'est ce qu'il faut se mettre en tête. »

Pour éviter de tomber dans les pièges, la zone de police organise régulièrement des conférences. La prochaine aura lieu en septembre à Plombières.


Sur le même sujet

Recommandations