
Un Disonais de 22 ans était poursuivi pour avoir martyrisé sa petite amie de 18 ans, des actes empreints de sado-masochisme. Il risquait pour cela 6 ans de prison. Il s‘en tire pourtant assez bien avec une peine de 4 ans, mais avec sursis probatoire.
Le 16 octobre dernier, on découvrira sur un trottoir de Dison le corps d’une jeune fille, gisant sur le sol, inconsciente. Celle-ci, que nous appellerons Gisèle, 18 ans à peine, révèlera par la suite le martyre qu’elle avait subi pendant les cinq mois qu’elle avait fréquenté Julien (prénom d’emprunt), 22 ans, de Dison. Ce dernier avait comparu détenu devant le tribunal correctionnel non seulement pour coups et blessures, mais aussi pour des viols particulièrement brutaux, du sado-masochisme pur et simple dont nous vous épargnerons les détails. Tout cela sur fond d’alcool et de substances prohibées, telles l’ecstasy et la kétamine. S’il reconnaît les coups et blessures et le harcèlement, Julien niait par contre toute violence sexuelle non consentie. « Elle avait accepté, nous avions imaginé une simulation de viol, nous avions même un code pour dire stop si elle le souhaitait» dit-il. Code qu’il n’a jamais respecté, au contraire, ça l’excitait encore plus dans des actes brutaux allant jusqu’à l’étranglement, dira la victime.
Un code d'arrêt ignoré
L’avocate de Gisèle, partie civile, décrira cette période de violences et de terreur qu’elle a vécue avec Julien, avant d’être laissée pour morte sur le trottoir. Si au début, déboussolée par la mort successive de son père et récente de sa mère, elle avait accepté certains jeux sexuels, il a dépassé les bornes en ignorant le code d’arrêt. Il lui a même dit qu’elle ne sortirait pas vivante, et même alors qu’elle s’était réfugiée et enfermée dans la cuisine, il lui a dit qu’il allait la tuer, l’égorger, la poignarder. « Elle n’a pas consenti à tout cela. Et en plus, une ex-compagne témoigne d’un comportement similaire avec elle, sans qu’elle porte plainte. » Pour l’avocate, le préjudice pour cette jeune fille de 18 ans est considérable.
Un climat de terreur
Mme Elodie Herman, ministère public, a du mal à imaginer que tout cela était consenti, quand on voit le climat de terreur dans lequel elle vivait. Elle parlait de faits gravissimes, d’une personnalité glaçante et froide, pour qui elle réclamait une peine ferme et dissuasive de six ans de prison. L’avocat de Julien, Me Delobel, avait admis que les faits de coups et blessures sont innommables, mais conteste que les jeux sexuels puissent être qualifiés de viols, du moment qu’elle les avait acceptés, même de manière tacite. « Se taper dessus lors de l’acte sexuel, ça existe » plaide-t-il en demandant un sursis probatoire. Il a été entendu par le tribunal, qui acquitte Julien au bénéfice du doute en ce qui concerne les faits de mœurs, mais le condamne pour le reste à 4 ans de prison, peine assortie d’un sursis probatoire pour le surplus de la détention préventive.
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