La TEFAF, la foire d’art et d’antiquités la plus prestigieuse au monde, ouvre ses portes pour une semaine à Maastricht. L'occasion de découvrir des œuvres exceptionnelles qui balayent près de 7000 ans d’histoire. Focus sur deux exposants belges.
Pour cette 38ᵉ édition de la TEFAF, 270 exposants issus de 21 pays, dont une large majorité originaire du Royaume-Uni, mais aussi de France, sont une fois de plus réunis à Maastricht pour ce rendez-vous d'exception dédié à l'art avec un grand A. Parmi eux, quelques Belges, dont le plus jeune exposant à la foire cette année, Thomas Deprez. À 32 ans, il a obtenu son sésame pour faire partie de la sélection officielle. Son métier, il l'a appris sur le tas et s'est au fil du temps spécialisé dans l'art belge des XIXᵉ et XXᵉ siècles. Une période riche encore trop peu connue.
On se rend pas toujours compte de la richesse qu'on a en Belgique en ce qui concerne les œuvres d'art et les artistes. La Belgique, à la fin du XIXᵉ siècle, occupait une place importante sur la scène mondiale, ce qui fait que la production artistique de cette époque est d'un niveau très respectable. C'est la raison pour laquelle on présente ces artistes ici. C'est à nous de les dénicher, de les étudier et de les présenter pour que les gens puissent les comprendre et les connaître.
Autre Belge. Autre histoire. Pierre Maes fait partie de la cinquième génération de la famille de Wit, qui a fondé la manufacture royale de tapisserie en 1889. En 1980, De Wit arrête la production de tapisserie pour se tourner vers la conservation. L'âge d'or de la tapisserie nous ramène au XVᵉ et XVIᵉ siècle où de véritables joyaux de soie, de laine et de lin étaient tissés au cœur de la capitale de l'Europe.
La tapisserie avait la primauté. La tapisserie était vraiment l'objet par excellence pour manifester sa richesse, son pouvoir, une façon de montrer qu'on avait les moyens de faire tisser ces objets qui demandaient un temps monumental pour être fabriqués et, pour cette raison, étaient extrêmement chers. Bruxelles était en fait au XVIᵉ siècle le centre par excellence de production de la tapisserie. Tous les plus grands monarques d'Europe, commandaient leurs tapisseries à Bruxelles, parce qu'avoir une tapisserie de Bruxelles, c'était vraiment une façon de montrer qu'on avait les moyens d'acheter les plus beaux objets qui existaient.
En parcourant les allées, on découvre des aquarelles de William Turner. Plus loin, un tableau peint par Paul Gauguin, juste à côté ou presque, d'une vue du village de Giverny signée Claude Monet. Chez un marchand d'art britannique spécialisé dans les livres rares, une des 25 copies dites secrétaire de Charles Darwin en parfait état. Quelques stands plus loin, un collier ras-de-cou, de fleurs de chardon, or jaune et diamants de style Art-nouveau réalisé au début du XXᵉ siècle par René Lalique ou encore la toile "Les Dormeurs " de Picasso, présentée par la Galerie Landau qui, depuis près de 30 ans, garde comme un trésor cette œuvre dans sa collection privée. Et si vous vous demandez ce qui est tendance sur le marché de l'art afin d'investir au mieux, sachez que les œuvres d'artistes féminines ou celles, mettant en valeur des sujets noirs, sont très prisées et ont la cote en ce moment. À bon entendeur !
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