Lundi soir, au terme du conseil communal, Verviers est devenue "commune hospitalière" (voir sujet lié, ndlr). Par cette décision, la Ville s’engage donc à prendre une série de mesures en faveur des migrants.
Le Centre Régional pour l’Intégration de Verviers pour les personnes étrangères et d’origine étrangère (CRVI) se félicite du signal envoyé par le conseil communal verviétois.
"Verviers, à l’instar de 17 autres villes et communes wallonnes, se démarque positivement par rapport au climat ambiant qui vise de plus en plus à stigmatiser les migrants. Les mouvements collectifs citoyens se multiplient et montrent la marche à suivre pour un accueil digne et humain. Sans tomber dans l’angélisme, cela démontre que l’accueil de nouvelles populations sur notre territoire doit être perçu, non pas comme un danger ou une menace, mais bien comme une opportunité et une chance que nous devons saisir.
Les communes ont un rôle central dans l’accueil, l’information et l’orientation des personnes nouvellement arrivées sur le territoire. Cette étape est primordiale pour une intégration sociale, citoyenne et économique dans leur lieu de vie.
À Verviers, comme ailleurs, les mentalités et les prises de position évoluent et nous saluons le chemin parcouru. Souvenons-nous qu’en 2014, l’exposition « Bienvenue en Belgique » créait la polémique. Aujourd’hui, Verviers revendique le titre de « Commune hospitalière » et marque son engagement pour une société inclusive et interculturelle.
En conclusion, cette victoire est un premier pas pour la reconnaissance des droits fondamentaux des populations migrantes, mais elle ne doit pas nous faire perdre de vue les attaques constantes dont les migrants sont l’objet. A titre d’exemple, le projet de loi sur les visites domiciliaires chez les personnes soupçonnées d’héberger des migrants en situation irrégulière. Nous devons faire bloc et nous en avons les moyens : hier soir, au moment où Verviers s’est déclarée « Commune hospitalière », la ville de Liège a voté une motion contre cette proposition de loi. Dès lors, nous pouvons réitérer notre position et réclamer une politique migratoire plus humaine." (fin de communiqué)