Au Centre Hospitalier Régional de Verviers, la tension est à son comble entre le personnel affilié à la CGSP et la direction. Par voie de communiqué, le conseil d’administration a refusé à l’unanimité d’octroyer les 20% du montant de la prime demandés par le syndicat socialiste. Réuni cette après-midi en assemblée, le personnel a voté une journée de grève.
Audrey Degrange
Une prime liée aux résultats, c’est ce que le protocole d’accord 2016-2018 prévoyait sur base d’un bénéfice de 6 millions d’euros. Fin 2018, les prévisions annoncées par la direction aux syndicats sont nettement moins bonnes, ils décident alors de signer un nouveau protocole qui lie la prime 2018 à un bénéfice de 2,5 millions mais au moment du payement, c’est la douche froide. "La direction nous annonce que le bénéfice ne serait que de 1,2 millions, explique Jean-Claude Servais, Secrétaire permanent CGSP Admi. Elle nous dit que nous n’aurions pas 100% de la prime mais bien 80%."
Sauf que le personnel ayant fait déjà beaucoup d’efforts par le passé mandate la CGSP pour récupérer les 100% de cette prime 2018 et c’est bien là que se trouve tout le noeud du problème. "Le conseil d’administration a décidé pour boucher les 20% de prendre de l’argent qui avait déjà été budgétisé pour la prime 2019. Aujourd’hui, on réclame donc le payement de la prime 2019 pour laquelle on avait décidé de faire un effort vu qu’elle n’était plus liée aux résultats", poursuit le représentant syndical.
Par voie de communiqué, la direction du CHRV est, elle, claire. Elle estime avoir payé cette prime 2019 et un octroi supplémentaire serait de nature à mettre à mal les finances de l’institution. Toutefois, dans un esprit constructif, elle propose au syndicat socialiste de revoir le système de prime. Et propose l’engagement de personnel supplémentaire dans le domaine de l’aide logistique et administrative. Une fausse bonne solution pour la CGSP car c’est d’infirmières dont l’hôpital a besoin et puis surtout ce paradoxe. "Si l’hôpital a de l’argent pour engager du personnel supplémentaire alors pourquoi ne pas payer la prime?"
Tout en sachant que l’institution aurait des économies de 12 millions d’euros. Réuni cette après-midi en assemblée, le personnel affilié à la CGSP s’est montré catégorique. A 98%, il a décidé d’un jour de grève pour récupérer l’intégralité de sa prime 2019.