Commencé le 7 décembre dernier devant la chambre criminelle du tribunal correctionnel de Verviers, le procès à charge de Thierry Tiquet, accusé de l’assassinat d’une dame d’origine asiatique, Anny Ku découverte morte dans les bois de Pepinster en octobre 2016, s’est poursuivi ce matin par l’audition d’experts.
Rappelons que le 1 octobre 2016, un promeneur, en l’occurrence Thierry Tiquet, découvrait dans les bois de Pepinster le corps sans vie d’une dame d’origine asiatique, Anny Ku. Visiblement, la dame avait été tuée soit d’un coup de couteau, soit par strangulation. Le promeneur, auteur de la découverte, était cependant immédiatement soupçonné, et arrêté. Il s’est avéré en effet qu’il connaissait bien la victime, une amie proche, qui lui avait confié ses intentions de suicide. Et de confier qu’il avait assisté de loin au suicide de la dame, qui aurait d’abord planté un couteau en terre en se laissant tomber dessus, puis se serait étranglée elle-même. Une version assez invraisemblable, d’autant plus que le suspect avait un intérêt à la disparition de la femme, en conflit avec son ex-compagne, afin de récupérer celle-ci.
Ce matin, l’audition du médecin légiste le Dr Boxho, a permis d’éclaircir certains points. Ainsi, les traces de sang découvertes sur place excluent tout déplacement de la victime, alors que l’accusé prétend qu’elle a marché près de 3 km entre la scène du couteau et de l’étranglement. Et puis, selon l’expert, s’il est rare qu’on se suicide par le dos, il est plus rare encore qu’on le fasse à travers des vêtements. Quant à l’auto-strangulation de la victime, l’expert précise qu’on ne peut pas se suicider en serrant soi-même, car le sang revient dès qu’on perd connaissance. Il faut pour cela un dispositif de serrage comme un nœud coulant qui maintient la pression, mais la corde ayant disparu, on ne peut certifier la présence ou non d’un tel dispositif, mais il est peut probable que la victime ait eu la présence d’esprit de prévoir cet élément.
Des éléments qui viennent conforter la tache de l’accusation, qui évoque un assassinat pur et simple, la défense argumentant toujours sur l’innocence de son client. Le Procureur Dominique David a donc requis une peine de 30 ans de prison. (LB)