Le 23 novembre 2018, un incendie se déclare au 85 de la rue Grandville, à Ensival. Au 3ème étage, les pompiers trouvent un appartement dont la literie était en feu et une femme couchée par terre dans la cuisine en position fœtale, qui refuse d’évacuer les lieux. Il faudra la sortir de force.
Cette femme, âgée de 49 ans, est inculpée d’avoir causé un incendie volontaire dans un immeuble habité, et mise en prison. Elle y est toujours, sept mois plus tard, au moment de répondre de cet acte criminel devant le tribunal correctionnel. Où elle expliquait qu’elle n’avait nullement l’intention de détruire l’immeuble ni de causer du tort à quiconque, mais qu’elle avait agi sans réfléchir, dans un geste de désespoir car elle en avait marre de la solitude dans laquelle elle vivait. Elle ne voulait pas se suicider, mais elle ne sait pas pourquoi elle a mis le feu à son lit. Elle demandait à être aidée.
Mais pour le ministère public il s’agit quand même d’un acte criminel grave, qui aurait pu tuer quatre personnes, si un voisin, n’avait senti le brûlé et averti les pompiers et les autres locataires du bâtiment. Elle réclamait donc 40 mois de prison, qui pourraient être assortis d’un sursis probatoire.
C’est ce qu’a fait le tribunal, en la condamnant à 40 mois de prison, avec sursis probatoire pour le surplus de la préventive. Elle devra dès sa sortie de prison rejoindre un centre d’accueil et mettre en place un suivi psychologique pour traiter son état dépressif et son anxiété. (L.B)