Alors que le drapeau rouge est de nouveau hissé à l'entrée de certaines zones de la réserve naturelle des Hautes Fagnes, les agents du DNF disposent de drones pour repérer tout départ de feu ou pour repérer des promeneurs imprudents.
Le drapeau rouge a donc refait son apparition sur une partie de la réserve naturelle. Moins de 2 mois seulement après la dernière interdiction de promenades. En cause, le temps sec et une végétation qui tarde à se développer. « Depuis la dernière apparition de ce drapeau rouge il a un peu plu en avril, mais depuis lors la végétation est en retard, elle reste brune en surface, très sèche, potentiellement c’est cette paille-là qui est inflammable. Tant que la fagne n’est pas redevenue bien verte on est en risque sévère de départ de feu. Même si le stock d’eau est bien présent, mais il faut s’imaginer une éponge qu’on laisse sécher sur son appuie de fenêtre, le dessus est bien sec alors que le dessous est encore humide. Le danger c’est vraiment ça aujourd’hui, c’est la croute, où est présente la molinie, au-dessus de la tourbe, qui est très sèche ce qui peut provoquer des feux qu’on appelle rampant, très dangereux, parce que ces feux avancent vraiment très vite. C’est aussi pour cela qu’on certaines zones pour éviter que des personnes se retrouvent dans la zone avec un feu qui pourrait les rattraper très très vite », explique Thomas Wislet, garde forestier du DNF rattaché au cantonnement de Malmedy. Le drapeau rouge et donc l'interdiction de promenades ne concerne aussi qu'une partie de la réserve naturelle, dans la vallée de la Helle et la Noir Flohay notamment. Les autres zones restent accessibles, comme la Fagne de Polleur, située de toute manière hors réserve naturelle.
Un drone super performant
Pour aider les agents du DNF à mieux surveiller la fagne, ils disposent d’outils technologiques comme les drones. Ici, c’est un appareil très performant, qui permet de zoomer de très loin avec une grande définition. « Nous disposons aussi d’une caméra thermique pour repérer les départs de feux, repérer très rapidement des promeneurs qui ne respecteraient pas les interdictions, ou à d’autres moments rechercher des personnes perdues », précise Thomas Wislet, en ajoutant que l’agent qui utilise le drone est toujours secondé par un autre sur le terrain, prêt lui à intervenir. Ce drone permet aussi de repérer plus rapidement, depuis le ciel, des résineux atteints de scolyte. Un outil qui vient en complément idéal de l’expertise de terrain que détiennent déjà ces agents du DNF.
Infractions rares
Finalement, tous ces moyens de prévention, comme la surveillance accrue encore par les agents de terrain, le drapeau rouge et les barrières fermées, il y a peu d’infractions constatées, et c’est tant mieux. « On sent que le message passe de mieux en mieux, grâce aussi à la couverture médiatique. Si le drapeau rouge est hissé c’est aussi pour la sécurité des promeneurs. On a heureusement de moins en moins d’infractions au fil des années. Tout en rappelant les conseils de prudence, comme ne pas fumer dans les fagnes et ne pas jeter son mégot, ne pas allumer de feu de camp ou un barbecue, ne pas laisser ses déchets, etc. », rappelle encore Thomas Wislet.
Sur le même sujet
Recommandations

La folle aventure des Dragons de Malmedy aux 24 Heures de Beaune
