"Les CPAS s'apprêtent à soutenir 30% de citoyens en plus"

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Voilà 2 semaines, le personnel des CPAS manifestait sa colère. En ligne de mire : la limitation des allocations de chômage à 2 ans. Les CPAS craignent de ne pas pouvoir faire face à l'afflux qui en résultera et des drames sociaux en cascade.

C'est une des réformes majeures du nouveau gouvernement de l'Arizona, les indemnités de chômage seront limitées à deux ans maximum. En janvier prochain, sur 285.000 chômeurs complets indemnisés, 100.000 devraient être impacté par la mesure et être exclus du chômage.

L’objectif du gouvernement fédéral est de réaliser des économies et d’inciter les personnes concernées à chercher du travail. 

Mais si un tiers des chômeurs pourraient retrouver du travail et qu’un tiers renoncerait à des prestations sociale, un tiers se tournerait vers le CPAS. Des CPAS déjà surchargé. Auront-ils les moyens humains et financiers de faire face à ces nouvelles demandes? Auront-ils le temps nécessaire pour s’adapter, embaucher du personnel et agrandir leurs bâtiment? Quels seront les impacts sur l’accompagnement des bénéficiaires actuels? L’idée étant que les CPAS les orientent aussi vers le marché du travail, y a-t-il assez d’emploi à pourvoir? 

Le Revenu d’intégration sociale est une assistance, le dernier filet de sécurité sociale, pas une assurance comme le chômage, tout le monde n’y aura pas droit. Que vont faire les personnes qui seront exclues de toute aide? N’y a-t-il pas un risque que certains citoyens disparaissent des radars et tombent dans l’économie informelle ou la délinquance?

Pour en débattre, autour de la table :
*Isabelle Hansez: Députée Fédérale - Les Engagés
*Alain Vaessen: Directeur général de la Fédération des CPAS wallons. 
*Gaelle Denys : Présidente du CPAS de Verviers - PS-IC.
*Ludivine Desonay: Présidente du CPAS de Spa -Pluriel!


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