Le budget de la zone de secours Vesdre-Hoëgne et Plateau a été voté cet après-midi. Seule la ville de Verviers s’est opposée au budget comme elle l’avait précédemment annoncé. Elle remet en cause les clés de répartition qui ne sont pas justes selon elle.
"En votant contre, je ne remets pas le budget en cause. Je suis même d’accord avec l’ensemble des dépenses qui sont nécessaires pour le service. En votant contre, par contre, je m’autorise à revoir ces clés de répartition afin que le citoyen verviétois ne soit pas le dindon de la farce. Pourquoi le Verviétois devrait payer 77 euros pour la zone alors que le Hervien n’en paie que la moitié", s’insurge la bourgmestre Muriel Targnion.
Du côté de la zone, le président regrette une telle réaction de la bourgmestre de Verviers. Et si cela ne change en rien le vote du budget, il estime que celui-ci aurait dû être voté à 100 %. "J’ai l’impression que Verviers a oublié que son passage en zone lui a permis de faire des économies de près de 2 millions d’euros. Et que la zone lui permet de ne pas devoir prendre la caserne uniquement à sa charge. Et donc ici, je peux comprendre les problèmes de budget de la commune. Ce n’est pas facile pour d’autres communes non plus mais cela ne doit pas remettre en cause le travail et la sécurité de tous", précise Jean-Lux Nix, le président de la zone VHP.
Ce conseil de zone avait aussi fait déplacer de nombreux pompiers qui voulaient se montrer concernés par ce point. Beaucoup regrettaient certaines sorties politiques dans la presse ces derniers jours et l’amalgame de deux problèmes bien distincts. " Premièrement le budget est ce qu’il est et nous ne pouvons pas faire sans. Deuxièmement il y a ce problème de clés de répartition qui a été décidé en 2015 mais c’est un problème politique et nous n’avons rien à voir là-dedans. Cela doit se décider entre communes", explique Vincent Bastin, l’ex-commandant de la zone VHP.
Le budget est donc bouclé pour cette année 2020. Verviers ne pourra rien y changer par contre la ville compte bien faire bouger les choses en ce qui concerne les clés de répartition.
La discussion risque d’être longue et difficile lorsqu’elle aura lieu. Et si personne ne sait se mettre d’accord, c’est le gouverneur qui tranchera. Affaire à suivre.