L’Organisation Non Gouvernementale, Caritas, organisait pour la première fois son opération Printemps du coeur ce jeudi à Verviers. Une action de solidarité visant à récolter des vivres non périssables et des vêtements pour les personnes en situation de précarité.
Audrey Degrange
Historiquement, c’est à Liège que tout commence pour les printemps du coeur. A la manoeuvre, Caritas, une organisation d’entraide présente dans 200 pays. Aujourd’hui, c’est à Verviers qu’elle a décidé d’inaugurer sa première action de solidarité en faveur des plus démunis. « La philosophie est simple, détaille Dominique Servais, Volontaire chez Caritas. Nous répondons aux attentes des 60 associations du réseau de Caritas et leurs partenaires qui est de leur permettre d’avoir les vêtements et biens dont ils ont besoin en dehors des grandes périodes de solidarité que sont l’hiver et l’été. Nous voulons répondre à une demande de l’été et de l’automne où c’est plus calme comme si la pauvreté disparaissait parce que le soleil revient. »
Au compte goutte, les dons arrivent. Vêtements, vivres non périssables et matériel scolaire étaient tout particulièrement souhaité cette année.« On a remarqué que les familles avaient beaucoup de difficultés à trouver des mallettes en bon état, du matériel scolaire. Et on a ciblé aussi mais là, à destination des personnes à la rue, des produits d’hygiène. », poursuit le volontaire.
Fraternité, réconfort, les valeurs sont chères à la Fabrique d’Eglise de Saint-Remacle qui mettait ce jeudi ses lieux à disposition. « Nous trouvions important de permettre à une organisation comme celle-ci de pouvoir s’organiser, explique Jean-René Thonard, Secrétaire. Nous considérons que nous sommes dans un quartier populaire, ici en Pré-Javais, avec beaucoup de familles précarisées. Nous sommes aussi juste à côté d’un service social où 416 familles sont aidées chaque semaine. Ça nous semblait donc logique de participer à cette opération de solidarité. »
Le constat n’est pas nouveau mais il perdure. La pauvreté augmente à Verviers. Son visage change aussi. « Nos chiffres augmentent, reconnaît Christine Preud’homme, Responsable Relais Saint Joseph Verviers. Nous avons de plus en plus de jeunes. Hier encore, nous en recevions. Ils venaient de perdre leur situation. Des étudiants se présentent aussi. C’est une « nouvelle clientèle » qui nous perturbe car nous nous sentons parfois bien inefficaces dans l’aide que nous pouvons leur apporter mais c’est la réalité. »
Aussitôt récoltée, aussitôt redistribuée, la collecte du jour devrait assurément mettre un peu de baume au coeur.