La distribution des repas par l’asbl « Verviers ma Ville Solidaire » prendra fin le 13 août. Ce sont les besoins matériels qui se font maintenant ressentir. Mais d’autres dispositifs ont été mis en place pour ne pas abandonner les sinistrés. Et d’autres structures prennent le relais.
Après presqu’un mois, les bénévoles continuent de proposer leurs services. Aujourd’hui encore, les repas commencent à être emballé dans les boîtes, emportées et distribuées aux sinistrés. Même si la distribution touche à sa fin, l’aide n’est pas terminée. Un questionnaire va être distribué aux personnes touchées par les inondations pour connaître les besoins de chacun.
"Nous avons besoin de remonter aux différents acteurs de terrain, les besoins de chaque personne en termes de matériel. Il est évident que celui qui a reçu à manger chaud, aujourd’hui, il a besoin de cuisine, il a besoin de faire des achats. Cuisiner, il y a des demandes qui sont faites actuellement pour trouver les moyens. Faire les achats, nous avons pu obtenir des TEC un bus gratuit, qui, à partir de mercredi, va sillonner la vallée et permettre de relier Crescend’Eau, le boulevard des Gérardchamps avec le Surdents à l’opposé, pour que de 12h à 18h, les gens puissent aller faire les courses et retrouver de l’autonomie" nous explique Philippe Lagasse de Locht, président de "Verviers ma Ville, Solidaire".
Même si les repas ne devraient plus être préparer ici, les bénévoles pourront toujours aider, mais d’une manière différente.
"Ca signifie qu’on arrive à un moment où l’ensemble des sinistrés ont eu la possibilité, soit d’être relogé dans de bonnes conditions et donc forcément il n’y a plus besoin de redistribuer de la nourriture, ou soit ceux qui ont décidé de rester chez eux parce qu’ils le pouvaient ou pour x ou y raisons, qui se retrouvent dans un moment où ils récupèrent progressivement de l’eau, de l’électricité et du gaz", se réjouit Renaud, bénévole.
Le géant de l’agro-alimentaire et de l’hygiène Unilever est également présent dans les cuisines. Les commerciaux qui sillonnent d’habitude la région ont été touchés par la détresse des personnes sinistrées.
"Ce qu’on a décidé de faire, comme il y avait une espèce de cuisine centrale, c’était d’offrir des produits qui pouvaient être travailler ici. Ca c’est la première chose. La deuxième chose, c’est qu’Unilever a décidé d’offrir trois jours à son personnel pour venir travailler pendant les heures de travail comme bénévoles", nous expose Linda Sarrault, responsable commercial Unilever pour la Belgique et le Luxembourg.
Après un mois de distribution, le bilan est plutôt positif, « Verviers ma Ville, Solidaire » a pu venir en aide à pas mal de personnes. Mais ce n’est pas le moment de laisser tomber les sinistrés, la guérison et la reconstruction vont être longues et les dons seront encore les bienvenus.
"Ce n’est pas fini, nous sortons d’une période de guerre mais aujourd’hui nous avons encore des promesses de dons et j’encourage ceux qui veulent faire des dons à les tenir à notre disposition. Je suis sûr qu’il faut être à notre écoute car nous avons des projets et quand nous aurons utilisé les dons officiels, il restera tout ce qui est social, culturel... il y aura beaucoup de choses que nous pourrons remettre en route et pour lesquelles nous n’aurons probablement plus d’argent", prévient Philippe Lagasse de Locht.
Une nouvelle phase dans l’aide alimentaire va donc bientôt débuter. Elle sera plus individualisée et sera chapeautée par des stuctures qui, avant les inondations, venaient en aide aux plus précarisés. Structures publiques, semi-publiques ou privées. (Marie Halkin)