Femme, vie, liberté, ce sont trois mots, traduits en farsi et en persan, pour résumer l’action des avocat du Barreau de Verviers pour rappeler des idéaux de tolérance et de défense des libertés individuelles. Et rappeler que l’indifférence tue. « Lorsqu’un mauvais coup est porté, et que l’on ne réagit pas, cela en quelque sorte accrédite ce mauvais coup. Cela fait en sorte de créer le sentiment qu’on peut continuer. Il faut donc montrer, en tout cas chez nous, qu’on ne peut admettre ce comportement. La liberté individuelle, c’est-à-dire celle d’être vêtus comme nous le sommes, d’aller librement, dans le respect de la loi, est une valeur qu’il faut garantir et défendre », explique Serge Marcy, Bâtonnier de l’Ordre des avocats au Barreau de Verviers.
« L’Ordre des Avocats du Barreau de Verviers s’est ému de la situation en Iran telle que rapportée par la presse. Il apparait qu’un certain nombres de jeunes femmes ont été arrêtées, maltraitées et parfois même jusqu’à la mort en raison de leur souhait de ne pas porter la tenue imposée par les autorités iraniennes. Un mouvement se dessine au niveau des Barreaux francophones et germanophone initié par Monsieur le Bâtonnier Bernard Popyn de l’Ordre des Avocats de Mons. »
Alors les avocats présents ce lundi devant le Palais de justice se sont coupé une mèche de cheveux, quelque centimètres d’elles et d’eux-mêmes, pour les envoyer à l’Ambassadeur d’Iran, « il se prévoit aussi une autre manifestation devant le Commissariat général aux réfugiés. Parce que ce qui est assez impensable, c’est que si cette jeune femme assassinée en Iran, avait sollicité l’asile, elle ne l’aurait pas obtenu. Alors il serait peut-être temps que de ce côté-là, aussi, on veuille bien réfléchir », conclut le Bâtonnier.