Contrairement aux autres rencontres, c’était la première fois que les deux électriciens se rencontraient. Welde vient d’Éthiopie et était ingénieur électronicien sur un bateau. Il est arrivé en Belgique en août pour échapper à la guerre qui sévissait dans sa ville. « Je suis venu ici avec Olivier pour voir ce qu’ils faisaient ici et me familiariser avec le travail qui est effectué ici. C’est une belle opportunité. Il m’a expliqué comment ils travaillaient et c’était une très bonne expérience. »
Le chantier du jour pour ces électriciens : la rénovation d’un commerce de Spa pour en faire une boutique de créateurs. Welde a même pu participer à quelques tâches du chantier. Pour Olivier, cette rencontre est bénéfique pour deux raisons particulières. « Je pense que c’était pour deux choses. Pour la recherche de main d’œuvre et aussi pour démystifier le fait que les réfugiés pourraient avoir une connotation négative ou autre. Je pense qu’il faut pouvoir exploiter les talents de chacun et que tout le monde ait sa place dans notre société de manière générale. »
Pour ce métier, une main d’oeuvre qualifiée est rare à trouver. Le but de cette rencontre, c’est aussi de pouvoir échanger avec des profils auxquels on n’aurait pas pensé au premier abord. À plus de 5 500km à vol d’oiseau entre la Belgique et l’Éthiopie, on aurait pu imaginer de grandes différences au sein de ce métier d’électricien mais au final, ils ont pu observer certaines similitudes.
Comme c’est le cas pour les autres réfugiés que nous avons rencontré, Welde n’a qu’une hâte c’est pouvoir trouver du travail en Belgique. Les compétences, il les a. La seule barrière qui persiste, c’est celle de la langue. Son niveau de français n’est pas encore suffisant mais il suit des cours pour apprendre le plus vite possible. (S.U.)