La colère gronde au sein du personnel hospitalier du CHR Verviers-East Belgium. Leur prime de fin d’année 2018 est remise en cause. Elle devait être versée ce 28 juin.
Cette prime est régie par un protocole d’accord signé par les syndicats socialistes et libéraux. Elle est octroyée automatiquement aux 1600 travailleurs si l’institution dégage plus de 2,5 millions euros de bénéfices. Mais en 2018, les profits sont moitié moindre.
"L’hôpital a des réserves financières"
"On sait que l’hôpital a des réserves financières et que sainement, on pourrait faire un effort avec le personnel vu le contexte. On ne va pas rappeler ce qui se passe à Bruxelles, on a les mêmes problèmes ici de surcharge de travail qui a augmenté, le turn-over des patients au niveau des lits impose beaucoup plus de travail au personnel soignant", indique Jean-Claude Servais, Secrétaire permanent CGSP Verviers.
"Cette prime est financée par la Santé publique"
"Le problème c’est que nous avons eu des négociations fin de l’année dernière où la prime d’attractivité faisait partie du protocole, protocole que la CSC Services publics n’a pas signé parce que notre argument, il reste le même, la prime est financée par la Santé publique donc si c’est financé, cela doit être octroyé aux travailleurs et pas être soumis à une condition de bénéfices", soutient Lina Cloostermans, Secrétaire permanente CSC Services Publics Verviers.
Proposition de la direction: 65% de la prime
Si la CGSP a signé le protocole d’accord de cette prime et pas la CSC, les deux syndicats sont d’accord pour réclamer celle-ci à 100%. C’est ce qu’ils ont dit ce vendredi 7 juin lors de négociation avec les gestionnaires de l’hôpital.
"Nous allons débriefer la négociation que nous avons eu ce matin où nous avons eu la garantie de 65% de la prime actuellement. L’autorité repart dans ses comptes parce que nous avons demandé des informations complémentaires au niveau du coût de la prime de fin d’année par barème. Il y a une partie variable, c’est 2,5% du brut d’octobre donc les gros barêmes auront plus. Donc nous, si à la fin des négociations, on nous dit: "on nous dit: on ne sait pas tout donner", on voudrait que les petits barèmes, donc les personnes qui ont le plus difficile de nouer les deux bouts, puissent avoir la totalité de leur prime", signale Lina Cloostermans.
"Les 35%, il va falloir aller les chercher quelque part"
"Les 35%, il va falloir aller les chercher quelque part. A eux de venir avec des propositions et nous allons voir. Une action immédiatement, non. Maintenant, si jamais vendredi prochain ne se passe pas correctement alors là, la semaine risquerait d’être assez chaude au niveau de l’hôpital", explique Jean-Claude Servais.
Une prochaine négociation est donc prévue le vendredi 14 juin. La tension est papable. Surchargés, mis sous pression, les travailleurs étaient déjà prêt à débrayer avant cette première rencontre. (AU.M)