Depuis 2014, "la Villa Sauvage", qui se situe à Ensival, s’est faite sa place dans le monde culturel verviétois. Si elle propose de nombreuses expositions, et une panoplie d’ateliers, on y propose encore des tables d’hôtes ou des causeries vinicoles… Depuis septembre, l’asbl s’est intégrée dans le processus de formations des primo-arrivants en partenariat avec l’asbl Amonsoli.
Quand l’inspiration picturale nourrit l’expression orale…
Comme tout atelier théâtre qui se respecte, celui organisé par l’asbl Amonsoli dans le cadre de ses cours de français commence par quelques échauffements… L’idée est de sortir de la rigidité de son corps pour favoriser l’expression, au départ gestuelle mais qui forcément finit par rattraper le langage orale.
Un atelier de théâtre qui appuie plutôt bien l’apprentissage du français dispensé aux primo-arrivants en formation à Amonsoli. Dans le cadre de ses missions, l’AsbL verviétoise dispense des cours d’alphabétisation et de français. Le théâtre est un des outils utilisé. Jean-Pierre Laruche est metteur en scène et animateur théâtre pour l’asbl Amonsoli, pour lui : "un des objectifs est de pouvoir se rencontrer autrement, se lâcher, se faire du bien et exprimer des choses à travers le théâtre, à travers les émotions, à travers le groupe. C’est surtout, au départ, un atelier d’expression et de rencontres un petit peu différent".
La villa Sauvage : espace d’expression artistique
Depuis Septembre, la villa sauvage apporte aussi sa pierre à l’édifice de cet apprentissage du français, à travers des ateliers de peinture. Dix ont été planifié sur plusieurs mois.
On y aborde différentes techniques de peintures et on y découvre les artistes qui exposent à Ensival. Et comme l’explique Anne De Sturler de "Le fait d’avoir un projet avec une cohérence et avec des personnes qui reviennent, ça développe la confiance qu’ils ont les uns envers les autres, mais aussi avec nous, qui prétendons leur apprendre le français. Et il y a aussi le fait que pour apprendre le français, c’est très difficile d’aborder la base par la grammaire. On apprend par des expériences et les adultes abordent ça de manière pas très différente des enfants!" ...
La formatrice Alpha/fle, Nuray Ertan de l’asbl Amonsoli, qui accompagne le groupe, s’est elle aussi laissée prendre au jeu des couleurs, explique : "c’est aussi une forme d’expression. Et les gens qui viennent ici, ont un vécu! Et je sais que ça peut être frustrant, quand on ne connaît pas la langue, d’exprimer ses sentiments. Cette forme d’expression peut aussi permettre d’extérioriser ce qu’ils ont vécu".
(PL)