Comment les MENA, les mineurs étrangers non accompagnés, sont-ils accueillis chez nous? Les structures sont-elles suffisantes et ont-elles la possibilité de les accompagner dans leur processus d’intégration et de re-construction... Les questions sont sensibles. Et le sujet touche en plein coeur les travailleurs qui se trouvent en première ligne.
Les MENA font parties des sujets sensibles que le CRVI voulait aborder pour ce 20e anniversaire. Farid Nagui, le directeur du CRVI plaide pour plus d’accompagnement pendant les temps libres. Au centre Bellevue, le centre pour demandeurs d’asile de la croix-rouge à Eupen, on ne dit pas autre chose. Mais les moyens sont très limités.
Les MENA du centre de la croix-rouge d’Eupen
Depuis 2010, le bâtiment Bellevue des mutualités socialistes à Eupen accueille des demandeurs d’asile. Jusqu’à présent, 1320 Hommes, femmes et enfants ont transité par Bellevue. Le centre est donc dit mixte et il est plutôt petit par rapport à d’autres. Depuis 2013, une aile MENA a été ouverte. Ils sont 137 mineurs étrangers non accompagnés a y être passés.
Actuellement, ils sont 8 MENA à Eupen. Ils ont été jusqu’à 49. Le plus jeune avait 13 ans et demi à son arrivée. Ici, chacun arrive avec son histoire, qu’il gère comme il peut. Les membres de l’équipe tentent pour chacun d’eux de répondre à leurs besoins.
Si certaines de ces histoires se terminent de manière positive, ça n’est pas forcément le cas pour tous les Mena qui transitent par ces centres d’accueil. D’autant que tous ces jeunes n’obtiennent pas forcément de réponses positives aux demandes qu’ils ont introduit pour rester sur le territoire…