Dessins, peintures, sculptures, faïences, autant de traces d’une mémoire collective que les eaux n’ont pas non plus épargnées. Rue Renier, le Musée des Beaux-Arts contient une des plus remarquables collection de céramiques du pays.
Au Musée d’Archéologie et de Folklore, le tableau est plus sombre. Le Bethléem verviétois a été complètement noyé. Ce spectacle de marionnettes qui date du 19e siècle est le dernier témoin de traditions verviétoises auxquels beaucoup sont attachés.
C’est dans cette maison du XVIIIe siècle qu’ont été installés les ensembles mobiliers des musées. Cabinets incrustés de matières précieuses, marqueterie, pianos, l’eau s’est attaqué à tout. Le premier violon d’Henri Vieuxtemps est tombé d’un mur et est en morceaux. Un appel a été fait à l’asbl Comité belge du Bouclier bleu et à l’IRPA, l’établissement scientifique fédéral belge qui étudie , sauvegarde et valorise le patrimoine.
Dans les archives de ce musée créé par Jean-Simon Renier en 1884, nulle trace d’une inondation. Celle de la semaine dernière est une première dans leur histoire. Ce qui pourra être sauvé sera restauré mais l’annonce a déjà été faite : ces musées ne rouvriront pas leurs portes avant plusieurs mois.
B. Lousberg