Le feu de la Saint-Jean est une tradition séculaire qui date du Moyen Âge. On fête le solstice d’été, le jour le plus long de l’année. Dans le quartier des Hougnes à Verviers, la Saint-Jean était fêté samedi avec de nombreux enfants. Ils sont véritablement au coeur de l’événement!
Un Bonhomme Printemps anglais
Le cortège de la Saint-Jean a d’abord sillonné les rues du quartier verviétois. Deux chars des écoles avoisinantes faisaient notamment partie du défilé. Les élèves crient à qui mieux mieux: "A mort! A mort! A mort Bonhomme Printemps!"
En tête du cortège? Bonhomme Printemps évidemment qui, pour l’occasion, a revêtu les couleurs de l’Angleterre... en raison du prochain match des Diables jeudi.
Une fois le défilé arrivé à la plaine Bielmont, place au réquisitoire. Bonhomme Printemps est accusé de tous les maux du quartier: de l’état des routes à la microbrasserie installée au fond d’un jardin. Un réquisitoire mené par un des riverains, Yves Wynants: "Ce n’est pas mon boulot puisque je suis avocat mais passer de l’autre côté, c’est amusant puisqu’on peut un peu se lâcher. Et puis, ici, c’est folklorique, c’est très amusant de jouer le rôle".
Pas un couple de mariés mais deux
Bonhomme Printemps est condamné sans appel. Surprise cette année, pas un mais deux couples de mariés se chargeront de bouter le feu au bûcher.
"C’est important évidemment. C’est la tradition, indique Anne Wilmot, une des jeunes mariées. Ce qui est chouette dans cette tradition? Elle rassemble petits, grands, tout le monde, même parfois plusieurs mariés!"
"Cela représente surtout la proximité, la joie, c’est une fête assez familiale et cela perpétue aussi des traditions. Des traditions qui sont parfois oubliées mais qu’on fait revivre une fois par an et je trouve que c’est important", signale de son côté, l’autre jeune marié, Thomas Briamont.
Exemple de ces traditions? La participation du géant Bihin ou le lâcher de ballons auxquels des chats en carton étaient accrochés pour rappeler la légende du Chat volant.
Les enfants en vedette
Bonhomme Printemps brûlé, place à la danse. Infatigable, après avoir animé tout le cortège, "Monsieur Yves" alias "Spip" était encore sur la piste au milieu de ses élèves. "C’est une des seules fêtes en plein air que je connaisse où les enfants ont la part belle. C’est vraiment une fête pour les enfants et ce sont eux les premiers acteurs!" (A.M.)